Avec notre correspondant à New York,Philippe Bolopion
Jusqu’à présent, le bilan le plus souvent cité était de 7 000 civils tués. Mais selon International Crisis Group, des dizaines de milliers de civils sont morts sur les plages sri-lankaises, le plus souvent sous les bombes de l’armée.
Le rapport est sévère pour l’ONU, qui avait des chiffres crédibles, mais ne les a pas publiés. Ce n’est qu’après avoir quitté ses fonctions, que le porte-parole de l’ONU au Sri Lanka, Gordon Weiss, a évalué le bilan des victimes entre 30 000 et 40 000. Selon le rapport, la crédibilité de l’ONU a été grièvement entamée par l’inaction du Conseil de sécurité, face à une des pires tragédies de ces dernières années.
L'ICG recommande des enquêtes sur la conduite de l’ONU
Même les agences de l’ONU sur place se seraient laissées intimider par le gouvernement. A tel point qu’International Crisis Group recommande des enquêtes sur la conduite de l’ONU, et sa participation dans les camps d’internement, où près de 300 000 tamouls ont été emprisonnés après la guerre.
Les plus hauts dirigeants sri-lankais sont accusés de crimes de guerre, pour avoir intentionnellement bombardé des civils et des hôpitaux. Même chose pour les tigres tamouls, qui ont intentionnellement tiré sur les civils qui fuyaient les combats.
Selon le rapport, il faut une enquête internationale, pour que l’exemple sri-lankais ne se reproduise jamais.
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