Le vice-Premier ministre chinois Zhang Dejiang est arrivé, mardi 15 juin 2010, à Athènes pour une visite officielle de deux jours, accompagné par une délégation d’hommes d’affaires. Une visite au cours de laquelle treize contrats de plusieurs centaines de millions d'euros ont été signés dans les secteurs aéroportuaires de la construction navale et de la logistique.
Les deux pays sont très complémentaires dans le domaine maritime. La Grèce possède près de 3 000 cargos, et la Chine a un grand besoin de faire transporter ses produits vers les pays occidentaux. Sur les treize contrats signés, sept concernent le domaine maritime. Cosco, le géant chinois spécialisé dans le transport maritime et la construction de bateaux a passé des accords avec des armateurs grecs, pour la commande de plusieurs cargos, l'affrètement de bateaux et la création d'une entreprise commune.
Le développement du port du Pirée
Le port du Pirée, près d’Athènes, intéresse également les Chinois. Le groupe chinois de construction BCEGI va construire dans son voisinage un vaste centre hôtelier en s’associant à la société grecque Helios Plaza. L’intérêt de Pékin pour le Pirée, l’un des plus importants ports de Méditerranée, n’est pas nouveau.
En 2008, le groupe chinois de transports Cosco a déboursé 3,4 milliards de dollars pour obtenir une concession pour la gestion de conteneurs dans le port. Avec pour objectif d'étendre et de moderniser le Pirée. La capacité d’accueil actuellement de 1,6 million devrait plus que doubler avec les aménagement prévus.
Attirer les investisseurs étrangers
Hormis le secteur maritime, le chinois Huawei Technologies a signé un accord de coopération avec le groupe de télécom grec OTE. Ces accords pourraient apporter une bouffée d'oxygène à un pays aux abois après plusieurs mois de très grave crise financière. Contrainte d'appliquer un plan d'austérité drastique, Athènes a décidé de relancer son économie. Depuis plusieurs mois, la Grèce fait de nombreux efforts pour séduire des investisseurs étrangers. Notamment au Moyen-Orient.
Les pays arabes ont exprimé leur souhait d’investir en Grèce. Le Qatar qui a déjà investi dans une usine de gaz naturel dans l’ouest du pays, a annoncé son intention de poursuivre ses investissements.
Enfin la Turquie, l’ennemi juré, peut aussi devenir un partenaire économique. Lors de sa venue, le Premier ministre turc a signé une vingtaine d’accords dans le secteur du tourisme, de l’énergie et de l’environnement.