Avec notre correspondante à Kaboul, Florence Lozach
De nombreux experts l’avaient prédit : avec l’arrivée progressive de troupes supplémentaires en Afghanistan, les pertes devaient augmenter et le conflit se durcir en particulier dans le sud du pays. Mais après la journée noire du 7 juin 2010 pour les forces internationales, le sentiment qui domine est celui d’une insurrection toujours plus organisée, violente et meurtrière, menée par des talibans qui ne semblent pas intimidés par les opérations prochaines annoncées, notamment à Kandahar.
Face à des forces étrangères qui essaient de reprendre un à un des fiefs talibans dans les provinces du Sud, les insurgés continuent de semer la terreur et faire de véritables carnages avec leur arme privilégiée : les bombes artisanales placées au passage des convois militaires qui sont devenues la véritable hantise des soldats sur place.
Plus les outils technologiques des armées pour détecter ces bombes progressent, plus les talibans, eux, font preuve d’inventivité pour faire toujours plus de victimes, dans un conflit qui s’enlise.