Avec notre correspondant à Séoul, Thomas Ollivier
Kim Jong-il n’avait pas assisté à la première session du Parlement pendant laquelle il ne s’était pas passé grand-chose. Mais aujourd’hui, le scénario est bien différent. A Séoul, des analystes expliquent que ces changements à la tête de l’exécutif nord-coréen sont le signe que Kim Jong-il prépare activement sa succession.
Premier changement, le Premier ministre ; il est remplacé par un proche du troisième, et plus jeune fils de Kim Jong-il, Jong-eun, que l’on pressent pour prendre la relève de son père.
Mais surtout, c’est la nomination de Jang Song-taek, le beau-frère de Kim Jong-il, à la vice-présidence de la toute puissante Commission nationale de la défense qu’il faut remarquer. C’est en effet, plus que le gouvernement, le véritable siège du pouvoir à Pyongyang.
Jang Song-taek est resté peu connu à l’étranger, mais il jouit depuis longtemps déjà, dans l’ombre, d’une influence considérable dans les premiers cercles du pouvoir nord-coréen, une influence qui va donc être renforcée.
Au cas où Kim Jong-il, qui est malade, quitte ses fonctions, Jang Song-taek devrait aider le jeune Kim Jong-eun à succéder à son père.