Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Ce dimanche 9 octobre 2011, des religieux ont rejoint les « indignés » new yorkais. Chrétiens, juifs et musulmans ont porté un veau d’or, symbole d’une fausse divinité autour de Wall Street. «C’est vraiment miraculeux ! C’est la première fois que l’on voit un mouvement aussi important aux Etats-Unis depuis les années 1960.Voilà le vrai visage de la démocratie », s'est réjoui l'un des participants à la manifestation.
En trois semaines de mobilisation, les « indignés » de Wall Street ont certes réussi à se placer au centre de l’attention des médias. Les protestations ont gagné plusieurs villes des États-Unis (68) et du Canada. Les médias chinois reprennent largement les informations sur le mouvement.
Le mouvement anti-Wall Street a déjà reçu le soutien de plusieurs syndicats, dont celui des ouvriers du transport, des enseignants, des infirmières ainsi que de personnalités comme le réalisateur Michael Moore et l'actrice Susan Sarandon ou l'investisseur George Soros. Il a aussi a attiré la sympathie discrète du président Barack Obama et de son vice-président, Joe Biden.
De son côté, le maire de New York, Michael Bloomberg, s’agace de cette occupation qui dure et reproche aux militants de vouloir détruire les emplois de Wall Street, l’un des piliers économiques de la ville de New York.
Le mouvement des « indignés » américains a été lancé le 17 septembre 2011 par un magazine anticonsommation canadien appelé Adbusters tout en étant largement relayé ces dernières semaines sur Facebook et sur Twitter. Objectif : dénoncer la domination des marchés financiers dans le système économique et politique aux Etats-Unis et taxer de 1% les sociétés de Wall Street et les agences de traders qui bénéficient le plus de la crise financière et bancaire.