Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Ben Bernanke qui préside la Réserve fédérale a été interrogé mardi 4 octobre par la commission économique mixte du Congrès pour donner son évaluation de la situation économique des Etats-Unis. L’un des membres de la commission lui a demandé ce qu’il pensait des manifestants qui occupent Wall Street et comment il interprétait leur message.
Sa réponse aura sans doute surpris les «indignés» américains. « Dans une certaine mesure, je ne peux pas leur reprocher quoi que ce soit. Il est certain qu’avec un chômage de 9% et une croissance économique très faible, la situation n’est pas très bonne, a reconnu Ben Bernanke. C’est contre cela qu’ils protestent. Ils reprochent non sans raison aux problèmes du secteur financier de nous avoir menés à la pagaille dans laquelle nous nous trouvons et sont mécontents de la réponse. D’une façon générale, les gens sont assez mécontents de l’état de l’économie et de ce qui se passe ».
Si cette compréhension du patron de la FED aura pu apporter un peu de baume au cœur des manifestants, les nouvelles que Ben Bernanke a données aux parlementaires n’avaient rien d’encourageantes ; il craint un fléchissement de la reprise et une croissance de l’emploi léthargique pour encore un certain temps.