Avec notre correspondant à Sao Paulo, Martin Bernard
Le pétrole n’est pas encore arrivé à Copacabana, mais des petites boulettes de moins d’un centimètre ont désormais atteint la plage de Grussahi dans l’État de Rio de Janeiro, à quelque 300 kilomètres de la ville de Rio, et il s’agit bien de traces de pétrole, selon les analyses des experts brésiliens.
La marée noire, qui a d’abord frappé la côte nord-est du pays depuis fin août, semble s’orienter irrémédiablement vers le Sud. La marine affirme avoir déjà ramassé plus de 4 500 tonnes de pétrole et de sable afin de nettoyer les plages et les mangroves, sur plus de 2 000 kilomètres de côtes.
Le pire pourrait encore être à venir, selon le président Bolsonaro. « Nous ne savons pas, dit-il, quelle est la quantité de pétrole qui reste encore en mer ». Selon lui, il s’agit d’un « acte criminel ».
Mais l’origine de la catastrophe n’a toujours pas été identifiée, et comme l’été austral avance à grands pas, c’est tout le secteur du tourisme qui redoute à présent l’impact de cette mystérieuse marée noire.