Avec notre correspondant à Caracas, Benjamin Delille
Dans son communiqué, la PDVSA dit rejeter « catégoriquement » les accusations du ministre brésilien de l’Environnement. Mercredi, Ricardo Salles assurait devant une commission parlementaire que le pétrole en question venait, « très probablement » du Venezuela. Il s’est appuyé sur un rapport de Petrobras, la compagnie pétrolière brésilienne, selon lequel les échantillons collectés sur les plages présentent « des similitudes avec le pétrole vénézuélien ».
Ces galettes de pétrole ont commencé à apparaître début septembre. Elles ont touché neuf États brésiliens et l’équivalent de 2000 km de côtes. L’enquête se penche pour l’instant sur tous les pétroliers ayant navigué à proximité des côtes brésiliennes dernièrement.
Mais la PDVSA dit n’avoir reçu aucun rapport d’avarie de ses pétroliers ni de ceux de ses clients dans la zone. Elle ajoute « qu’il n’existe aucune évidence d’une quelconque fuite de brut sur les champs pétroliers du Venezuela » comme l’ont laissé entendre les autorités brésiliennes.
Pourtant, le président brésilien Jair Bolsonaro en est certain, il s’agit « d’un acte criminel », et il dit n’avoir aucun doute sur le pays à la manœuvre.
À noter que le Venezuela est aussi accusé par le président équatorien Lenin Moreno, d’avoir fomenté les troubles qui frappent actuellement le pays. Sept gouvernements, dont celui du Brésil, l’ont soutenu en accusant Caracas de tout faire pour « déstabiliser les gouvernements démocratiques » de la région.