Avec notre correspondante à La Paz, Alice Campaignolle
Mercredi soir, des scènes de guérilla urbaine ont éclaté dans les rues du centre de La Paz. Les opposants, rassemblés, ont tenté de s’approcher du palais présidentiel, mais c’était sans compter les mineurs, partisans de l’actuel président.
Les deux groupes se sont affrontés en plein centre-ville, et les soutiens d’Evo Morales ont utilisé de la dynamite contre le groupe de manifestants, essentiellement composé d’étudiants, armés de boucliers de fortune.
Dans toute la Bolivie, on a pu assister à des scènes similaires d’affrontements très violents entre les deux camps, certains scandant « Evo encore une fois, certainement pas », d’autres « Evo, tu n’es pas seul ».
Mairie incendiée
Dans le village de Vinto par exemple, la mairie a été incendiée par des opposants, et sa dirigeante, appartenant au parti de gouvernement, a été humiliée : elle a été mise à genoux et ses cheveux ont été coupés en public.
C’est dans la ville de Cochabamba que le conflit a été le plus brutal. On compte une soixantaine de blessés et un mort, du côté des opposants. C’est le troisième décès provoqué par le conflit post-électoral qui dure depuis maintenant plus de deux semaines.