Bolivie: Evo Morales face à un ultimatum des manifestants

Le feuilleton électoral n’en finit plus en Bolivie. Depuis la victoire dès le premier tour d’Evo Morales, l'opposition dénonce une fraude. Voilà deux semaines que les villes connaissent actuellement des blocages, des manifestations et des violences. Un ultimatum a été donné à l’actuel président afin qu’il renonce au siège présidentiel.

Avec notre correspondante à La Paz,  Alice Campaignolle

Ce lundi, à 19h heure locale, le délai expire. 48 heures, c’était le préavis donné par une frange de l’opposition au président Evo Morales afin qu’il démissionne. Et le leader de la protestation à Santa Cruz a annoncé : « Si le chef de l’État ne renonce pas à son poste, des mesures plus radicales seront prises. »

Lesquelles, on ne le sait pas encore. Mais les citoyens qui s’opposent à un nouveau mandat d’Evo Morales sont déterminés à poursuivre la mobilisation, surtout dans la ville de Santa Cruz, bloquée depuis maintenant 12 jours.

Les opinions commencent néanmoins à diverger au sein de l’opposition. Certains prônent la violence, d’autres des regroupements pacifiques. Beaucoup refusent toute étiquette politique, quand des candidats malheureux disent diriger la lutte.

Aujourd’hui, tous s’accordent sur une chose : plus question de second tour, ils veulent une annulation pure et simple des élections et l’organisation d’un nouveau vote. L’évaluation en cours du processus électoral par l’Organisation des États américains n’y fait rien : pour l’opposition, le jeu est déjà truqué.

Le pays a voté pour son prochain président le 20 octobre dernier. Désormais, les deux camps, pro et anti-Evo Morales, se disent prêts à se battre pour faire respecter leur décision. La question est : qui tiendra le plus longtemps ?

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