Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
« Sí, se puede. » « Oui, c’est possible. » Ses partisans veulent croire à un sursaut. Le slogan de la campagne victorieuse de Mauricio Macri en 2015 a rythmé la manifestation de ce samedi 24 août.C’est la classe moyenne, dont une partie a abandonné Macri aux primaires pour cause de crise économique, qui est dans la rue pour soutenir le président.
Mariela dirige une entreprise familiale, elle affirme : « En 70 ans de gouvernement, les péronistes n’ont rien fait. On n’a rien à attendre d’eux dans les quatre années qui viennent ! Le gouvernement actuel a reçu un pays en feu et il a commencé à faire des choses qui ne se faisaient pas depuis des années. On ne peut pas réparer 70 ans en trois ! »
« Soutenir la République en danger »
José, ingénieur, craint aussi le retour des kirchnéristes au pouvoir, du vainqueur des primaires, Alberto Fernández, avec l’ancienne présidente Cristina Kirchner comme candidate à la vice-présidence.
« Je suis là pour soutenir la République, qui est en danger aux prochaines élections, compte tenu de l’expérience que nous avons connue avec le gouvernement précédent, qui a empiété sur des institutions comme les pouvoirs judiciaire et législatif », dit-il.
Du balcon de la Casa Rosada, le palais présidentiel, Macri a remercié ses partisans, massés place de mai. Mais le cœur n’y était pas. L’arithmétique électorale et la dynamique politique laissent prévoir un succès de la formule Alberto Fernández-Cristina Kirchner le 27 octobre.