Ce matin les sites d’informations colombiens sont couverts de jaune, la couleur du maillot d’Egan Bernal. C’est un rêve devenu réalité pour El Tiempo. « À quel moment avons-nous commencé à nager dans nos larmes pour célébrer la plus grande réussite du cyclisme colombien ? » s’interroge le journaliste José Asencio. Peut-être au moment précis où Egan a franchi la ligne d’arrivée sur les Champs-Élysées, ou lorsqu’il a donné un baiser à son petit frère.
El Espectador compare Egan Bernal et son maillot jaune à Garbiel Garcia Marquez et sa guayabera blanche, la tenue traditionnelle que portait le célèbre écrivain colombien lorsqu’il a reçu le prix Nobel de littérature. Ces deux personnages doivent leur succès à Zipaquira, rappelle le journal. C’est dans les rues de ce village de montagne qu’a grandi Egan et qu’il y a commencé à pédaler. C’est dans ce village isolé au milieu du 20e siècle que Garcia Marquez n’a eu d’autre choix pour oublier le froid que de lire et d’écrire.
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Aux États-Unis, une nouvelle fusillade en Californie
La presse américaine raconte, elle, l’horreur d’une nouvelle fusillade. Le bilan est de trois morts et quinze blessés. Elle a eu lieu dimanche en fin d’après-midi en Californie lors d’un festival à ciel ouvert consacré à l’ail.
« Mais quel type de personne tire lors de la fête de l’ail ? » C’est l’une des premières questions que laisse échapper une jeune femme lorsqu’elle comprend que les claquements qui font fuir les gens proviennent d’une arme à feu.
Nombre de téléphones portables ont capté les premiers instants d’incrédulité de la foule. Des vidéos reprises dans les médias locaux et nationaux. Un concert qui s’arrête pour pouvoir analyser l’origine des bruits de tirs, une foule qui fuit les stands de dégustation. Selon le journal local Sacramento Bee, le tireur aurait été tué mais un autre suspect serait encore recherché. Parmi les victimes la NBC Bay Area a identifié un jeune garçon de six ans. La chaîne de télévision diffuse déjà son visage.
C’est la deuxième fusillade de grande ampleur en moins d’un an en Californie. L’État est pourtant souvent présenté comme un exemple. Sur Twitter, les réactions se sont rapidement enchaînées. Le San Francisco Chronicles les a rassemblées. Il cite notamment le sénateur californien Kamal Harris. Selon le démocrate, l’épidémie d’armes aux États-Unis ne peut plus être tolérée. Démocrate lui aussi et élu à la chambre des représentants, Eric Swalwell appelle à une réforme immédiate sur le port d’arme.
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Donald Trump annonce dans un tweet le départ du chef des services de renseignement, Dan Coats
C’est la fin d’une relation tumultueuse entre Donald Trump et Dan Coats affirme le Washington Post. Le journal rappelle les désaccords fréquents sur la sagesse ou non des négociations avec la Russie, sur l’état du programme nucléaire iranien et sur l’importance des menaces étrangères sur les élections américaines. L’auteur de l’article, Shane Harris rappelle d’ailleurs que ce tweet présidentiel survient quelques jours seulement après les avertissements du procureur spécial Robert Mueller quant aux interférences russes à venir dans les élections de 2020.
Le président a choisi un loyaliste pour remplacer Coats titre le New York Times. John Ratcliffe est l’un des plus ardents défenseurs de Donald Trump. Un de plus aligné avec ses idées remarque le journal.
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Enquête sur la mort d’un leader indigène au Brésil
Une enquête est ouverte sur la mort d’un leader indigène. Pour beaucoup, il y a une relation directe avec l’invasion vendredi de son village par des mineurs lourdement armés.
Pour le fils d’Emyra Waiãpi cité par O Globo, il est certain que son père est mort en s’opposant aux envahisseurs. Il fait référence à l’entrée dans la zone du peuple Waiãpi d’une quinzaine d’hommes armés de gros calibres vendredi dernier, ils sont identifiés par les villageois comme des mineurs. Lors d’une conférence de presse, le procureur général chargé de l’affaire a affirmé qu’il était encore trop tôt pour désigner un coupable.
Mais sur BBC New Brésil, le sénateur de l’État concerné qui s’exprimait sur l’affaire a déploré les encouragements du gouvernement brésilien pour l’exploitation minière de terres indigènes. Le sénateur a rappelé que le territoire du peuple Waiãpi est délimité depuis 1996.
L’exploration minière et la permission de réaliser d’autres activités économiques en terres indigènes sont une des promesses de campagne du président Bolsonaro. Selon le journal O Globo, un projet de loi serait déjà prêt afin de permettre à ces promesses de se réaliser.