Avec notre correspondant à Caracas, Benjamin Delille
Un peu plus d’une semaine après sa visite au Venezuela, Michelle Bachelet s’est dite bouleversée par la mort de Rafael Acosta et « par le fait que son traitement en détention pourrait en avoir été la cause ».
Le leader de l’opposition, Juan Guaidó, et plusieurs organisations de défense des droits de l’homme assurent que le militaire est mort des suites de tortures infligées par des agents de la Direction générale de contre-espionnage militaire. Soutenus par les États-Unis, l’Union européenne et plusieurs pays latino-américains, ils demandent à l’ONU d’engager une enquête impartiale sur la mort du capitaine Acosta.
Mais l’ancienne présidente chilienne s’est contentée d’appeler les autorités vénézuéliennes à mener une enquête « approfondie, indépendante et transparente ».
Le procureur général du Venezuela, Tarek William Saab, a annoncé ce lundi que deux agents ont été interpellés et incarcérés pour « responsabilité présumée » dans la mort de Rafael Acosta. Mais il ne fait toujours aucune mention de tortures.
Insuffisant pour l’opposition qui a convoqué une manifestation vendredi 5 juillet, jour de la fête nationale, pour « la fin des tortures, des assassinats et des violations des droits de l’homme ».
Par ailleurs, Michelle Bachelet doit aussi présenter ce vendredi 5 juillet un rapport très attendu sur la situation des droits de l’homme au Venezuela. Les autorités ont aussi annoncé qu’elles convoquaient une manifestation ce jour-là.