Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Ce samedi, la foule a mis du temps à arriver, l’événement a démarré avec du retard, mais Cory Booker s’est définitivement lancé dans la grande course de la primaire démocrate.
Le sénateur, 49 ans, a évidemment choisi de jouer à domicile. Cory Booker le répète souvent : il a au moins autant appris en grandissant dans les rues du New Jersey qu’à la prestigieuse université de Stanford. Il s’est ensuite fait un nom en dirigeant Newark, petite ville connue pour son aéroport juste en face de New York.
Son bilan peut y être contrasté, mais aujourd’hui, il lui faut surtout proposer un message plus vaste. Son credo : la « justice pour tous », qu’elle soit sociale, économique ou environnementale.
« Nous ne pouvons pas attendre, alors que cette administration jette les enfants fuyant la violence dans des cages, interdit aux musulmans d’entrer dans le pays fondé sur la liberté religieuse et empêche les braves Américains transgenres de servir le pays qu’ils aiment », lance-t-il.
On se doutait depuis longtemps que l’Afro-Américain viserait la Maison Blanche, mais pour le moment, il n’a pas réussi à s’imposer parmi la quinzaine de candidats déclarés.
Alors que le parti démocrate hésite sur sa nouvelle identité, à gauche toute ou au contraire très centriste, Cory Booker affiche, lui, une volonté de rassemblement de toutes les tendances, mais du coup, son discours ne marque pas encore les esprits. Et certains lui reprochent surtout ses liens anciens avec la Silicon Valley, le secteur pharmaceutique et Wall Street.
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