Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Elizabeth Warren a choisi Lawrence pour officialiser sa candidature. Parce qu’elle est une élue du Massachusetts, mais surtout parce que la ville est connue pour sa « grève du pain et des roses ».
En 1912, un syndicat de travailleurs immigrés y avait obtenu une grande victoire, événement résonnant avec le discours de la candidate, qui se veut la championne des classes moyennes et des minorités.
« Aujourd’hui, des millions et des millions et des millions de familles américaines se débattent pour survivre dans un système qui a été truqué par les riches et les gens bien connectés. Ceux qui travaillent dur font face à un petit groupe qui détient beaucoup trop de pouvoir, pas seulement économique, mais également sur notre démocratie. Comme les femmes de Lawrence, nous sommes ici pour dire : ça suffit », lance-t-elle.
Elizabeth Warren estime que Donad Trump n’est que le dernier avatar d’un système en place depuis longtemps. Elle promet donc de changer le fonctionnement à Washington, de rendre le pouvoir économique au peuple, et d’en finir avec le déni de démocratie que subiraient tant de citoyens.
Parmi les candidats déclarés, elle est aujourd’hui la plus à gauche. Elle est aussi celle qui a, déjà, la relation la plus tapageuse avec Donald Trump, qui la surnomme « Pocahontas », comme la jeune Amérindienne du XVII siècle, car elle s’est longtemps prévalue d’origines autochtones. S’étant abaissée à faire un test ADN, bien peu concluant, elle se confond depuis en excuse.
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