« Maduro bloque l’aide », titre le journal péruvien El Comercio. Sur la manchette, le quotidien publie une photo largement diffusée dans la presse. Elle montre deux conteneurs bleus et une citerne orange placés en travers des voies du pont de Las Tienditas, un pont qui relie les localités colombienne de Cúcuta et vénézuélienne d’Ureña. Du coup l’aide humanitaire, 60 tonnes de médicaments et d’aliments selon le journal colombien Semana, reste bloquée en Colombie. L’acheminement - ou pas - de cette aide, poursuit le journal, permet de déterminer la loyauté de l’armée vénézuélienne vis-à-vis du président Nicolas Maduro.
En attendant, une réunion internationale s’ouvre ce jeudi 7 février 2019 à Montevideo pour tenter de trouver une issue négociée à la crise au Venezuela. L’Union européenne (UE), huit pays européens et cinq d’Amérique latine se donnent rendez-vous dans la capitale uruguayenne. Au cœur de cette réunion, un plan de sortie de crise appelé « Mécanisme de Montevideo ». Un projet de dialogue entre le gouvernement et l’opposition vénézuélienne qui d’après la presse uruguayenne sera probablement rejeté par les Européens. Le plan ne contient pas de calendrier et ne prévoit pas la tenue d’élections, deux exigences pourtant formulées par l’Union européenne. Le journal El Observador estime d’ailleurs dans son éditorial que cette réunion de Montividéo sera « un échec total ». Même le chancelier uruguayen Rodolfo Nin Novoa le reconnaît : à l’heure actuelle il est pratiquement impossible de trouver une sortie diplomatique de cette crise.
Polémique « Blackface », accusions de violences sexuelles : qui gouverne aujourd’hui la Virginie ?
Une question que se posent plusieurs journaux, à commencer par le New York Times. La Virginie, cet État du Sud-Est, est plongée depuis quelques jours dans une crise politique aux multiples rebondissements. Tout a commencé par la publication d’une photo présente dans un trombinoscope d’une école de médecine. Elle date des années 1980 et montre une personne avec le visage peint en noir et une autre vêtue de la tunique blanche du Ku Klux Klan. Le jeune homme déguisé en Afro-Américain ne serait autre que le gouverneur démocrate Ralph Northam. Le gouverneur qui s’était dans un premier temps excusé a finalement changé d’avis. Désormais Ralph Northam dément être la personne sur la photo.
Mercredi 6 février 2019, une autre polémique « Blackface » a atteint le procureur de la Virginie – le troisième personnage de l’État. Mark Herring a lui-même admis s’être grimé en rappeur noir dans les années 1980. Un geste qui, selon le procureur, revenait « vraiment à dénigrer les gens de couleur et à minimiser une histoire terrible qu’il connaissait bien, même à l’époque ». En fait, cette pratique du « Blackface » a été vivement combattue par le mouvement des droits civiques qui la considérait comme une caricature dégradante des Afro-Américains. En tout cas, cette affaire met mal à l’aise les parlementaires démocrates afro-américains de Virginie qui pour l’instant refusent de s’exprimer, selon le New York Times.
Cette polémique intervient au moment où le gouverneur adjoint de la Virginie, Justin Northam est accusé de violences sexuelles. Une autre affaire embarrassante pour les démocrates, écrit le site d’information Politico. « Car le parti a mis la barre très haut dans ce genre d’accusations. Il suffit de rappeler son attitude intransigeante envers le juge Brett Kavanaugh, candidat pour un poste à la Cour suprême et accusé d’agressions sexuelles. Il faut croire les témoignages des femmes, disaient-ils à l’époque ». Et Politico de poursuivre : « Si les démocrates sont aussi exigeants vis-à-vis d’eux-mêmes qu’ils l’étaient à l’égard des républicains, et bien, le gouverneur adjoint devrait démissionner ». Ce qui n’est pas le cas, aucun des trois responsables n’envisage cette option. Il faut dire que derrière eux, le quatrième en ligne d’accession au poste de gouverneur est le président de la chambre basse – un républicain. Pour résumer cette situation, le site de la chaîne CNN parle d’un « collapse » du parti démocrate en Virginie, un État plongé dans le chaos selon le New York Post.
L’ancien président Lula une nouvelle fois condamné
Jugé coupable de corruption et de blanchiment d’argent, Lula a écopé d’une peine de 12 ans et 11 mois de réclusion. Une peine qui, selon le journal Zero Hora, s’additionne à une autre de 12 ans et un mois qu’il purge déjà depuis avril dernier pour une autre affaire de corruption. Avec cette nouvelle condamnation, le parti des travailleurs se retrouve de plus en plus isolé, estime O Globo. Pour Lula il n’y a désormais plus qu’une toute petite lueur d’espoir, d’après Folha de Sao Paulo: que sa demande de purger la peine à domicile soit acceptée.