A la Une: questions autour de l’arrivée de l’aide humanitaire au Venezuela

Après sa reconnaissance par une grande partie des pays européens, Juan Guaido devrait demander leur participation à l’opération pour permettre l’arrivée de l’aide humanitaire au Venezuela. En effet, les 20 millions de dollars promis par Washington ne suffiront pas pour assurer une réponse de première urgence, tant les besoins des Vénézuéliens sont criants. Juan Guaido a annoncé ce week-end que l’aide humanitaire serait acheminée dans les prochains jours via le Brésil, la Colombie et une île des Caraïbes. Pas encore de précisions concernant cette dernière. Mais il ne s’agira ni de Curazao, ni d’Aruba. « Les gouvernements des deux îles ont officiellement annoncé qu’ils ne participeront pas à l’opération humanitaire pour le Venezuela », rapporte aujourd’hui le quotidien Tal Cual.

Le journal colombien La Opinion affirme posséder des informations exclusives concernant l’emplacement du centre de coordination et de collecte en Colombie. Selon le journal, ce centre sera probablement installé non loin de Las Tienditas, l’un des ponts qui enjambent le Rio Tachira qui séparent la Colombie du Venezuela.

Beaucoup de questions restent en suspens quant à l’acheminement de l’aide humanitaire à l’intérieur du Venezuela. « Aux yeux de la coalition internationale », que Juan Guaido tente de réunir pour faire venir l’aide humanitaire, « la frontière avec la Colombie apparaît comme le premier obstacle à franchir pour que débute l’effondrement tant attendu du régime de Nicolas Maduro », écrit El Periodico. « Caracas bruisse de rumeurs quant à l’acheminement de cette aide », constate encore le journal. « "Il y aura la Croix-Rouge", disent certains. "Et aussi Caritas", disent les autres. Mais comme rien n’a encore été annoncé officiellement, le doute s’installe », estime El Periodico qui poursuit : « L’arrivée de l’aide humanitaire par les ponts frontaliers entre la Colombie et le Venezuela, l’opposition vénézuélienne se l’imagine tel un scénario pacifique, à l’image de la Hongrie qui ouvert, en 1989, les premières portes aux Allemands de l’Est précipitant ainsi la chute du mur de Berlin. Pour qu’un tel scénario au Venezuela soit plus qu’un pur fantasme politique, le soutien de l’armée bolivarienne est indispensable ». Et le quotidien de conclure sur cette interrogation : « Et si ce soutien ne venait pas ? »

Nicolas Maduro a envoyé un fidèle parmi les fidèles à la frontière avec la Colombie. Il s’agit de Freddy Bernal. Cet ancien policier devenu l’un des hommes forts du régime chaviste explique surveiller les postes-frontière accompagnés de soldats de l’armée vénézuélienne, rapporte Efecto Cocoyo. « Pour l’instant, tout est calme », écrit Freddy Bernal sur son compte Twitter. « Nous sommes là pour garantir la défense de la patrie ».

Dans les colonnes du New York Times, Juan Guaido reconnaît que la semaine à venir sera cruciale. « Même si les forces armées se rangeaient derrière lui, ce nouveau leader vénézuélien dit craindre les actions des forces paramilitaires qui resteront probablement fidèles à Nicolas Maduro », rapporte le journal new-yorkais.

Début des délibérations dans procès d’El Chapo

Dans le procès contre le narcotrafiquant Joaquin « El Chapo » Guzman le jury débute aujourd’hui ses délibérations. « Pendant deux mois, les procureurs ont décrit Guzmán comme l’impitoyable dirigeant du cartel de Sinaloa », rappelle le Washington Post. « Des témoignages, chargés d’histoires d’assassinats sanglants, de fonctionnaires corrompus et de tunnels utilisés pour des évasions et des opérations de trafic de drogue, ont offert un aperçu sans précédent de cet empire tentaculaire qui aurait acheminé de la drogue aux États-Unis pendant plus de deux décennies ». El Chapo risque la prison à perpétuité.

Salvador : l’exploit d’un jeune candidat anti-système

« Nayib Bukele remporte la présidence dès le premier tour », s’exclame El Mundo. « Seuls 4 électeurs salvadoriens sur 10 ont voté lors de ce scrutin », souligne de son côté El Diario de Hoy. « La victoire de Bukele suscite de profonds questionnements au sein des deux principaux partis du pays, grands perdants de l’élection présidentielle », titre le quotidien La Pagina.

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