Les procureurs fédéraux réclament des documents relatifs à l’investiture de Donald Trump. D'après les informations du New York Times, les enquêteurs se penchent sur l'ensemble des activités de la journée d'investiture, sur les donateurs, les finances, les contrats. Ils sont à la recherche de contributions étrangères au comité d’investiture, ce qui est « interdit par les lois fédérales », rappelle le Washington Post.
Les enquêteurs voudraient aussi savoir plus sur les personnes qui ont participé aux différents évènements organisés dans le cadre de l'investiture de Donald Trump. A en croire la chaîne américaine ABC News, qui a été la première à révéler ces informations hier, « de nombreuses personnalités russes, certaines très proches du président Vladimir Poutine, ont participé aux festivités ». « Le président Trump avait amassé 107 millions de dollars américains pour les activités entourant son investiture, soit près du double du record établi par son prédécesseur Barack Obama, huit ans auparavant », rappelle le site internet de Radio Canada ce mardi. Etrangement, « ces festivités ont été pourtant moins fastueuses que d'autres dans le passé ».
Colombie : plus de 1 500 familles déplacées par des violences des bandes criminelles
En Colombie, l'Unité des victimes, une institution en charge de l'assistance et des réparations aux victimes du conflit armé, tire la sonnette d'alarme.
Le quotidien El Espectador rapporte aujourd'hui que plus de 1 500 familles ont dû fuir ces derniers quatre mois la région de Bajo Cauca, dans le nord-ouest du pays. Selon l'Unité des victimes, jusqu'à 30 familles arrivent chaque semaine dans la ville de Medellin et réclament l'aide des autorités. A l'origine de ce que l'institution appelle « un nouveau déplacement massif de la population » : « des affrontements entre bandes criminelles, comme les cartels de drogue ou encore les dissidents de l'ex-guérilla des FARC ».
Le journal souligne que la ville de Medellin n'a pas la capacité d’assurer seule l'accueil et la prise en charge de ces nouveaux déplacés. Dans les colonnes d'El Espectador, les victimes témoignent d'une situation très difficile. « Les groupes armés les obligent non seulement de quitter leur région mais leur volent également tous leurs biens qu'ils doivent laisser derrière eux en partant. "Il est difficile de tout recommencer dans une ville que je ne connais pas", a déclaré un déplacé qui a préféré garder l'anonymat ».
Venezuela : l’aide humanitaire et groupe de contacts
L'Assemblée nationale, seule institution entre les mains de l'opposition, doit se pencher aujourd'hui sur le processus à mettre en place pour faire entrer l'aide humanitaire dans le pays. C'est l'un des trois points qui figurent à l'ordre du jour et qu'a communiqués ce matin Juan Guaido, via Twitter. Dans les colonnes d'Efecto Cocuyo, on apprend ce mardi que la police nationale colombienne sera en charge des cargaisons de l’aide humanitaire qui arriveront à Cucuta, à la frontière. La police colombienne sera également en charge de leur transport au Venezuela. Le site d’information met aussi en garde contre des fausses attentes liées à ces livraisons d’aide humanitaires. Celles-ci seront distribuées dans quatre hôpitaux à travers le pays, comme l’a annoncé hier Juan Guaido, et seront uniquement destinées aux personnes particulièrement vulnérables, comme des enfants présentant des graves signes de malnutrition ou encore des malades en risque de mort sans traitement adéquat.
De son côté, le quotidien El Nacional se félicite de la reconnaissance de Juan Guaido comme président par intérim par une large majorité des pays de l’Union européenne : « Jamais on n’a vu pareil soutien pour un peuple qui - sans armes mais simplement en manifestant dans les rues - fait face à un régime abominable », s’exclame, enthousiaste, l’éditorialiste. Pourtant, le journal ne partage pas tout le positionnement de l'Union européenne. Le groupe de contacts, que la diplomatie européenne a créé pour trouver sous trois mois une issue pacifique à la crise vénézuélienne, n’obtient guère l’approbation d'El Nacional qui écrit : « C'est un groupe illusoire qui établit des liens avec tout sauf avec la réalité vénézuélienne ».
« En effet », confirme Tal Cual, « cette initiative européenne est accueillie au Venezuela avec un profond scepticisme ». Celui-ci s'explique par le fait que l'opposition ait déjà expérimenté à plusieurs reprises le dialogue avec le régime chaviste. Et jusqu'ici « le gouvernement l’a toujours manipulé pour gagner du temps et consolider son pouvoir ». Et cette fois, insiste le quotidien d'opposition, il est hors de question d'offrir « une nouvelle bouteille d'oxygène à la révolution bolivarienne ».