Venezuela: journée de mobilisation sous haute tension à Caracas

Au Venezuela, ce samedi 2 février sera une journée sous haute tension. Deux rassemblements sont prévus à Caracas : l’un à l’appel de l’opposition et l’autre à l’appel des autorités chavistes.

Avec notre envoyée spéciale à Caracas, Véronique Gaymard

L’opposition a lancé un appel à des rassemblements dans plusieurs points de la capitale à partir de 10 heures du matin (14h TU). Le président de l’Assemblée nationale Juan Guaido qui depuis le 23 janvier s’est autoproclamé président par intérim exige le départ de Nicolas Maduro en préalable à toute discussion. Les opposants jugent que le second mandat de Nicolas Maduro depuis le 10 janvier a été obtenu par des élections frauduleuses et qu’il est donc illégitime.

Juan Guaido a reçu le soutien des Etats-Unis, de certains pays européens et de nombreux pays latino-américains. Les manifestations ne se dérouleront pas seulement à Caracas, mais aussi en province. Ce samedi à Valencia, la grande ville industrielle à l’ouest de la capitale, l’opposition a prévu une grande marche et devrait mobiliser beaucoup de monde, car la grogne a gagné les quartiers populaires et la population subit chaque jour les répercussions de l’hyper inflation et les graves pénuries de nourriture et de médicaments.

Une contre-manifestation des partisans du pouvoir

Un grand rassemblement est prévu au même moment avenue Simon Bolivar dans le centre de la capitale vénézuelienne. Du côté du gouvernement, on commémore les 20 ans de l’investiture de feu Hugo Chavez. Et les partisans de Nicolas Maduro, qui lui est soutenu par la Russie et la Chine, veulent montrer au monde entier que la population est avec lui, confiait vendredi à RFI un manifestant chaviste dans la ville de Valencia où a eu lieu un rassemblement.

Ils veulent aussi montrer leur capacité de résistance face à ce qu’ils considèrent comme une ingérence étrangère et à une tentative des Etats-Unis de s’approprier les richesses pétrolières du pays. La tension monte, même si aucun des deux camps ne souhaite de confrontation directe, tout le monde redoute les violences qui pourraient émailler ces rassemblements.
 

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