Pendant sept ans, Imelda Cortez a été violée par son beau-père. Le 17 avril 2017, elle se présente à l'hôpital pour une hémorragie. Le médecin diagnostique un avortement illégal. Imelda dit avoir senti quelque chose tomber quand elle était aux toilettes. L'enfant sera retrouvée par les autorités, vivante, dans la fosse septique.
Lundi, le parquet en charge de l'affaire a qualifié les faits d'abandon de personne vulnérable plutôt que de tentative d'homicide. Une décision qui fait jurisprudence ; un espoir pour Marcela Martino, du Centre pour la justice et le droit international.
« Ce genre de cas met en évidence les graves conséquences que la loi actuelle peut avoir sur elle et sur beaucoup d'autres femmes, confie cette dernière à RFI. Nous espérons que cela permettra de faire avancer la discussion autour de la protection des droits des femmes et filles salvadoriennes, c'est une obligation de l'Etat. Nous espérons également que les acteurs politiques, les députés, responsables d'entreprendre des réformes, prendront bonne note de ce qui s'est passé aujourd'hui et s'acquitteront de la dette qu'ils ont envers les femmes salvadoriennes. »
Libre, Imelda a pu retrouver sa fille qui a aujourd'hui plus d'un an et demi. Son beau-père est en prison, en attente de jugement.