Avec notre envoyée spéciale à Buenos Aires, Véronique Rigolet
C’est presque une parenthèse enchantée pour Emmanuel Macron, à quelque 11-000 kilomètres de Paris, loin du courroux des « gilets jaunes » et avant d’attaquer les difficiles négociations du G20.
Le président français va se plonger dans la richesse culturelle de Buenos Aires avec un programme chargé : rencontre dès ce jeudi matin avec des auteurs argentins dans El Ateneo, l’une des plus grandes librairies du monde, passage à la Fondation internationale Jorge Luis Borges – le monument de la littérature argentine - sans oublier la visite de lieux chargés d’histoire que sont la place de Mai et le Parc de la mémoire où accompagné de son épouse, il rendra hommage aux 30 000 disparus de la dictature militaire.
Pas de discours formel, mais le président échangera avec des familles de victimes présentes, une manière bien sûr pour le chef de l’Etat à nouveau de prendre de la hauteur même sans discours mémoriel. Il s’agit bien là de dénoncer les extrémismes et le totalitarisme, comme il l’a fait lors des récentes commémorations du 11-Novembre.
Lors de leur déjeuner à la Casa Rosada, à la résidence présidentielle au centre de Buenos Aires, Emmanuel Macron et Mauricio Macri échangeront peut-être sur leurs difficultés nationales, alors qu’ils sont tous deux pareillement accusés d’être « le président des riches » par leurs opinions publiques respectives.
Une certitude : les deux présidents parleront surtout du G20 qui s’ouvre vendredi et notamment de la nécessité de faire front face aux velléités protectionnistes du président américain Donald Trump qui menacent aujourd’hui tout l’équilibre du commerce mondial.