A la Une: le football argentin en émoi

Le report de la finale retour de la Copa Libertadores entre River Plate et Boca Juniors fait toujours les grands titres de la presse. Samedi dernier, le 24 novembre, de violents incidents sont survenus après le match aller à Buenos Aires, aux abords du stade. Le bus de Boca Juniors a été caillassé par des supporteurs de River Plate, plusieurs joueurs ont été blessés.

Ce mardi 27 novembre 2018 les présidents des deux clubs se réunissent au siège de la Confédération d’Amérique du Sud, Conmebol, pour tenter de trouver une date pour le match retour. « Mais personne ne sait à présent si ce match se fera un jour », écrit Clarin.

Le journal sportif Olé a ouvert un liveblog pour suivre les derniers rebondissements de cette crise qui a déjà provoqué la chute du responsable de la sécurité de Buenos Aires, Martin Ocampo. Le journal La Nación s’interroge justement sur la capacité de la police d’assurer la sécurité d’un évènement exceptionnel alors que l’Argentine accueille ce jeudi 29 novembre le sommet du G20.

Plainte contre Mohammed ben Salmane

Du G20, on parle aussi dans la presse argentine. Car l’un des participants sera le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane. Et l'organisation de défense des droits de l'Homme, Human Rights Watch, a porté plainte devant la justice argentine contre lui. C’est en Une du journal Clarin. L’ONG demande aux autorités d’arrêter MBS pour « son rôle présumé dans de possibles crimes de guerre commis par la coalition menée par l'Arabie saoudite au Yémen ».

Human Rights Watch a également demandé à la justice argentine d'enquêter sur la « possible complicité » du prince héritier dans le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Ce sera au procureur général Ramiro Gonzalez de décider s'il requiert l'ouverture d'une instruction. D’après une source judiciaire citée par Clarin, il y a peu de chances de voir les autorités se saisir du dossier.

Les Etats-Unis, la nouvelle priorité pour le Brésil ?

Au Brésil, le nouveau ministre des Affaires étrangères continue de faire les gros titres de la presse. Grand admirateur du chef de la Maison Blanche, Donald Trump, Ernesto Araujo est aussi un proche du président élu Jair Bolsonaro. Le portrait de ce diplomate de 51 ans jusqu’à présent inconnu du grand public est à lire dans Carta Capital.

Son seul mérite, écrit l’hébdomaire de São Paulo, est d’avoir « érigé un autel pour le président américain et de le vénérer comme le sauveur de l’âme occidentale ». Quelle sera la politique étrangère du Brésil sous ce fervent pourfendeur de la Chine en particulier et du communisme en général ? On peut s’attendre à une soumission à l’oncle Sam, écrit Carta Capital : une ligne dure à l’égard de la Chine et des Nations-Unies.

Avec la ferveur d’un croisé chrétien occidental, Ernesto Araujo promet une véritable « inquisition » au sein de l’Itamaraty, le ministère des Affaires étrangères, pour le purger de toutes orientations diplomatiques liées à la politique du parti des travailleurs, considéré comme l’ennemi absolu. D’après Carta Capital, le nouveau chef de la diplomatie brésilienne est en train de préparer une véritable chasse aux sorcières à l’intérieur du ministère.

Une première au Canada : le gouvernement fédéral est poursuivi en justice pour son inaction dans la lutte contre le réchauffement climatique

C’est à lire dans le journal Le Devoir. Le gouvernement canadien a violé les droits fondamentaux des jeunes générations car son projet de lutte contre le changement climatique est inadéquat et les objectifs ne seront pas atteints. C’est du moins l’avis de l’association québécoise Environnement Jeunesse, qui a déposé hier lundi 26 novembre une demande pour lancer une action collective contre les autorités fédérales. Selon ce groupe, le gouvernement du Canada a fait preuve depuis 25 ans de « négligence grossière » en matière de bouleversements climatiques.

L’argumentaire juridique d’Environnement Jeunesse s’appuie sur les dispositions de la Charte canadienne des droits et libertés, et notamment sur l’article 7 qui stipule que « chacun a droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de sa personne ».

D’après une avocate experte en droit climatique interviewée par Le Devoir, cette action collective a de bonnes chances de pouvoir aller de l’avant. « Par contre, précise-t-elle, une victoire ultime demeure toujours incertaine et le recours risque fort de cheminer jusqu’à la Cour suprême pour détermination ultime ».

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