Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
« J’ai un soutien écrasant de mon groupe pour être élue speaker » assurait Nancy Pelosi, dix jours après la victoire de son parti à la chambre des représentants.
L’élue de Californie, qui se présente comme la meilleure pour occuper le poste, affiche sa confiance malgré la rébellion de certains élus de son parti. Le scrutin de ce mercredi aura lieu à bulletins secrets, et ne concerne que les démocrates, mais il préfigurera le vote en séance plénière qui aura lieu le 3 janvier pour l’élection formelle du troisième personnage de l’Etat. Si aucun élu républicain ne la soutient, Nancy Pelosi ne pourra pas se permettre de perdre les voix de plus de quinze démocrates. Or, dix-sept d’entre eux ont signé une lettre pour dire qu’ils ne soutenaient pas sa candidature. Mais aucun frondeur n’a finalement osé affronter directement celle qui dirige le parti depuis quinze ans.
Une représentante qui menaçait de se présenter au poste de speaker a finalement renoncé. Nancy Pelosi lui a promis qu’elle présiderait une commission. Un autre s’est ravisé après avoir obtenu la garantie que ses priorités seraient inscrites à l’agenda législatif. La jeune garde démocrate qui conteste la mainmise des anciens sur le parti le réalise : à 78 ans, Nancy Pelosi reste une redoutable négociatrice, et n’entend pas céder sa place.