Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
Les violences commises par l'extrême droite aux Etats-Unis ont commencé à augmenter après l'élection de Barack Obama, mais elles ont enregistré une nette recrudescence depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.
Un tiers des attaques terroristes commises sur le sol américain depuis 2010 sont imputables à des groupuscules néo-nazis ou proches du mouvement suprémaciste blanc.
Ces violences visent principalement les juifs et les personnes de couleur, mais elles affectent aussi les homosexuels et les femmes, bref, elles ciblent les minorités dans leur ensemble.
Selon un rapport du centre sur l'extrémisme et contre la diffamation, les attaques antisémites ont par exemple augmenté de 57% en 2017 aux Etats-Unis : la fusillade qui a fait onze morts dans la synagogue de Pittsburgh fin octobre, en est l'illustration la plus sanglante.
Selon le FBI, les crimes liés à la haine raciale ont dans leur ensemble augmenté de 17% au cours de l'année passée. Les experts attribuent cette montée des violences à ce qu'ils appellent « l'angoisse des blancs » attisée par les discours haineux de Donald Trump, qui décrit les immigrés et les musulmans comme des criminels en puissance et qui présente les Etats-Unis comme une nation assiégée.
(Ré) écouter : États-Unis: Blancs, racistes et fiers de l’être (Grand reportage)