Avec notre envoyée spéciale à Pittsburgh, Anne Corpet
Devant la synagogue gardée par la police, les habitants de Pittsburgh continuent d'apporter des fleurs ou des bougies. Personne, ici, ne souhaite évoquer le sort de l’auteur de la fusillade, mais la visite annoncée de Donald Trump fait, elle, réagir : 26 000 personnes ont signé une lettre ouverte contre la venue du président dans la ville.
Kate Rothsteam a contribué à rédiger le texte. « Nous disons au président Trump que nous ne voulons pas qu’il vienne à Pittsburgh jusqu’à ce qu’il renonce à ses positions ouvertement racistes, hostiles aux immigrés et antisémites. Je pense que c’est à lui de renoncer à ces positions. Et s’il le fait, il sera le bienvenu ici », dit-elle.
Mais à Pittsburgh, la démocrate, certains habitants refusent de politiser le drame. Stefanie Synan habite juste à côté de la synagogue. « Personnellement, j’apprécie qu’il vienne, avoue-t-elle. Je pense que la communauté a besoin de son soutien. Il est le président quoiqu’on pense de lui et de sa politique. Je pense qu’il est en charge de notre pays et c’est important qu’il vienne. »
Dans un tweet ce lundi matin, le président américain a répondu à ceux qui l’accusent d’alimenter un climat haineux dans le pays. Pour Donald Trump, ce sont les médias qui sont responsables de ce qu’il appelle « la grande colère du peuple américain ».