A la Une: Brett Kavanaugh en mauvaise posture pour la Cour suprême

Le juge Brett Kavanaugh est accusé d’agression sexuelle par Christine Blasey Ford, une professeure d’université. Les faits remontent aux années 80 quand ils étaient étudiants et cette affaire a pour l’instant suspendu la nomination du juge Kavanaugh à la Cour suprême. L’éditorialiste du New York Times, s’interroge : « l’accusatrice de Kavanaugh est crédible, mais est-ce que cela importe ? »

« Il ne s’agit pas seulement de savoir ce que Kavanaugh a pu faire il y a 36 ans, il nous faut déterminer s’il ment », poursuit l’éditorialiste. Cela se fera lundi prochain lors des audiences publiques devant la commission judiciaire du Sénat, de Kavanaugh et de son accusatrice Blasey.

Pour le New York Times, Kavanaugh sera sans doute aider par une majorité d’hommes républicains au sein de cette commission, chargée de valider sa nomination. Et l’éditorialiste conclut : « si Kavanaugh est nommé c’est parce que Trump et ses alliés croient qu’une certaine classe d’hommes accusés d’agression sexuelle mérite l’impunité. La question est désormais de savoir si les sénateurs de la commission sont de cet avis ».

Une affaire rappellant celle d’Anitta Hill face à Clarence Thomas

Le juge à la Cour suprême avait été accusé juste avant sa nomination en 1991 de harcèlement sexuel par sa collaboratrice,comme le rappelle le Miami Herald. « Cet écho inattendu se répercute et il y a des raisons de traiter ces allégations contre Kavanaugh au sérieux mais surtout des raisons de douter que ce soit suffisant pour empêcher la nomination de Kavanaugh à la Cour suprême », se confie l'éditorialiste. Selon lui, il est déjà trop tard pour bloquer cette nomination, mais « il est raisonnable de s’inquiéter de la bonne foi de ce juge dont la réputation est désormais salie ».

Le Washington Post réagit également et dans un éditorial donne la parole à un proche de Kavanaugh qui doute sérieusement de ces accusations et qui s’interroge : « une terrible erreur d’un jeune homme de 17 ans doit-elle disqualifier un homme de 53 ans pour un emploi gouvernemental sensible ? » Et « qu’en est-il d’un jeune de 17 ans qui aurait conduit sous l’emprise de l’alcool ? Ou d’un jeune de 17 ans qui aurait dealé de la drogue ? S’il s’agissait de tels incidents de jeunesse, nous serions certainement bien plus indulgents. Mais les agressions sexuelles font désormais partie d’une catégorie d’incident plus cruel et parce que nous attendons certainement un plus haut niveau de probité de la part d’un juge ».

Donald Trump demande la déclassification de documents à propos de l’enquête sur l’ingérence russe

Le journal en ligne Politico considère qu’il s’agit d’une offensive de plus du président contre l’enquête sur l’ingérence russe dans l’élection américaine de 2016. L'article précise qu’après cette annonce Trump a reçu le soutien de nombreux alliés républicains pour qui cette déclassification prouvera enfin les malversations du FBI.

Tandis que les démocrates s’inquiètent que de tels documents, s’ils étaient rendus publics, aient de graves conséquences sur la sécurité nationale, le Washington Post ajoute que certains anciens officiels jugent cette décision de Donald Trump « troublante et motivée politiquement » et The Hill rappelle que « Trump a qualifié cette enquête de "chasse aux sorcières" à plusieurs reprises et a menacé de la clôturer et même de licencier les fonctionnaires du département de la justice enquêtant sur cette affaire ».

La visite de Nicolas Maduro en Turquie fait réagir au Venezuela

El Nuevo Herald raconte l'indignation sur les réseaux sociaux des Vénézuéliens, en voyant leur président s’offrir un banquet de viande avec le célèbre chef « Salt Bae » dans son restaurant d'Istanbul. Le journal précise que « ce chef est mondialement connu pour ses vidéos dans lesquelles il sale et coupe de la viande, cette fois ce sont les blessures du peuple vénézuélien sur lesquelles il a jeté du sel ». « L'opulence de ce festin gastronomique contraste avec la malnutrition qui frappe le pays », ajoute le journal de Miami.

El Nacional rapporte les propos de Nicolas Maduro : « nous avons été invités par ce chef très sympathique » et le journal précise également que le chef turc a finalement supprimé la vidéo de cette rencontre avec le président vénézuélien de son compte Instagram.

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