Alors que se tenait au Conseil de sécurité de l'ONU à New York un vif débat sur la situation dans son pays, le président Daniel Ortega, lui, s'exprimait dans la capitale nicaraguayenne. « Nous disons aux dirigeants nord-américains et aux élus du Congrès nord-américain: s'ils veulent contribuer à la paix au Nicaragua, qu'ils ne cherchent pas le Nicaragua, qu'ils respectent le Nicaragua », a-t-il lancé à Managua, devant plusieurs milliers de ses partisans.
À l'ONU, l'ambassadrice américaine a accusé le président Ortega « de déployer ses militants pour kidnapper, torturer et exécuter des dissidents ». Nikki Haley a exhorté le Conseil de sécurité à ne pas être « un observateur passif », alors que plus de 25 000 Nicaraguayens ont déjà fui la répression du pays. Celui-ci « devient un État dictatorial en faillite », selon elle.
Adoptant un ton plus conciliant qu'à l'habitude, Daniel Ortega a par ailleurs lancé un appel au retour et à la réconciliation aux milliers de ses concitoyens qui ont fui les violences. Appel immédiatement rejeté par l'opposition. Celle-ci souligne qu'aucun exilé ne retournera au Nicaragua tant que le président ne mettra pas un terme à la cause de la terreur - à savoir la répression sanglante.