Négociations avec l'ELN en Colombie: Ivan Duque invité à prendre le relais

«Il s’en est fallu de très peu». Ce sont les termes employés par le président colombien Juan Manuel Santos, cinq jours avant de quitter son poste, pour qualifier la fin des négociations de son gouvernement avec la dernière guérilla active, l’ELN. Mercredi, lors d’un de ses derniers discours en tant que chef d’Etat, Juan Manuel Santos a reconnu que son gouvernement n’était pas parvenu à conclure un cessez-le-feu avec la guérilla qui se sont achevées hier à La Havane. Un constat d’échec qui ne doit pas non-plus remettre en cause tout le travail effectué, a-t-il prévenu. Un message aussi adressé à son successeur Ivan Duque qui aura désormais la tâche de trouver une solution pour mettre un terme à ce conflit.

L’un est opposé à ce type de négociations, l’autre a reçu le prix Nobel de la paix après avoir scellé un accord de paix avec les FARC. Tout oppose le conservateur Ivan Duque, nouveau président colombien qui prendra ses fonctions mardi prochain et Juan Manuel Santos, le président sortant.

Des négociations pour un accord de cessez-le feu réel presque abouties

Pourtant Ivan Duque va devoir poursuivre le travail entamé par le gouvernement sortant s’il souhaite d’aventure enfin ancrer son pays dans une paix durable. C’est le message qu’à souhaiter faire passer ce mercredi Juan Manuel Santos. « Concernant le cessez-le-feu, il existe déjà un document. Les protocoles sont pratiquement finalisés. Et désormais ce que l’on attend c’est que le prochain gouvernement prenne sa décision: s’il veut poursuivre (les discussions) -et j'espère qu'il le fera-, sur ce qu’il reste à (négocier) c’est-à-dire très peu… selon moi il reste 10% du travail pour mettre en place un cessez-le-feu réel et vérifiable et ensuite continuer avec le reste de l’agenda. »

Juan Manuel Santos ne pouvait pas être plus clair. La balle est désormais dans le camp d’Ivan Duque qui, jusqu’à présent, ne s’est pas montré très enclin à poursuivre ces négociations. Pour tenter de le convaincre de les poursuivre, même le chef de la délégation des négociateurs de l’ELN lui tend la main comme il l’a à nouveau confirmé ce mercredi à La Havane, appelant le futur gouvernement à entamer une septième session de discussions le plus rapidement possible. Le travail effectué est une base pour de futures négociations a déclaré Pablo Beltran, négociateur de l'ELN.

Partager :