L’un est opposé à ce type de négociations, l’autre a reçu le prix Nobel de la paix après avoir scellé un accord de paix avec les FARC. Tout oppose le conservateur Ivan Duque, nouveau président colombien qui prendra ses fonctions mardi prochain et Juan Manuel Santos, le président sortant.
Des négociations pour un accord de cessez-le feu réel presque abouties
Pourtant Ivan Duque va devoir poursuivre le travail entamé par le gouvernement sortant s’il souhaite d’aventure enfin ancrer son pays dans une paix durable. C’est le message qu’à souhaiter faire passer ce mercredi Juan Manuel Santos. « Concernant le cessez-le-feu, il existe déjà un document. Les protocoles sont pratiquement finalisés. Et désormais ce que l’on attend c’est que le prochain gouvernement prenne sa décision: s’il veut poursuivre (les discussions) -et j'espère qu'il le fera-, sur ce qu’il reste à (négocier) c’est-à-dire très peu… selon moi il reste 10% du travail pour mettre en place un cessez-le-feu réel et vérifiable et ensuite continuer avec le reste de l’agenda. »
Juan Manuel Santos ne pouvait pas être plus clair. La balle est désormais dans le camp d’Ivan Duque qui, jusqu’à présent, ne s’est pas montré très enclin à poursuivre ces négociations. Pour tenter de le convaincre de les poursuivre, même le chef de la délégation des négociateurs de l’ELN lui tend la main comme il l’a à nouveau confirmé ce mercredi à La Havane, appelant le futur gouvernement à entamer une septième session de discussions le plus rapidement possible. Le travail effectué est une base pour de futures négociations a déclaré Pablo Beltran, négociateur de l'ELN.