Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf
Le parti politique FARC entre au Congrès et c'est historique. Ces hommes et ces femmes qui vont s'asseoir dans l'hémicyclique ont tous passé plus de trente ans dans le maquis.
Deux parlementaires FARC manquent à l'appel pour la session inaugurale : Jesús Santrich, qui a été arrêté en avril dernier pour trafic de drogue, à la demande des Etats-Unis et Ivan Marquez, le chef négociateur des FARC qui refuse d'occuper son siège.
Marques entend protester contre la détention de Santrich et contre les manquements de l'Etat colombien. La mise en application de l'accord de paix a pris du retard, et dans plusieurs provinces, la violence a repris ses droits. Plus de 70 leaders, paysans et activistes, ont été assassinés depuis le début de l'année.
Au Congrès comme dans le reste du pays, la situation s'annonce tendue. La droite dure qui a emporté la présidentielle et qui est la première force parlementaire, entend réviser l'accord de paix. Elle juge inadmissible la présence des anciens chefs guérilleros. La question se pose de savoir comment les anciens combattants seront accueillis dans l'hémicycle.