A la Une: Equateur, la justice émet un mandat d’arrêt contre l'ex-président Correa

« Notice rouge pour Correa » titre à la Une La Hora, avec en photo un face à face entre la juge Daniella Camacho et Rafael Correa. Notice rouge fait référence au message d’alerte d’Interpol pour l’arrestation et l’extradition de l’ancien président équatorien qui vit désormais en Belgique. La justice équatorienne a ordonné la détention provisoire contre l’ancien président pour son implication présumée dans l’enlèvement de l’opposant politique Fernando Balda, en 2012. Correa ne s’est pas plié à la décision de la juge, El Universo rappelle qu’il devait se présenter tous les quinze jours devant la Cour nationale de justice d’Équateur durant l’enquête. Résidant en Belgique, l’ex-président équatorien s’est rendu au consulat d’Équateur, ce qui n’a pas convaincu la juge.

Pour l’avocat de Rafael Correa « la détention provisoire ne répond pas à une décision de justice, mais à une vengeance ». Le journal conclut son article avec les sympathisants de Correa qui parlent de persécution politique et organisent ce jeudi une marche de soutien.

Alors que La Hora donne la parole à Fernando Balda, en indiquant que cette décision de la juge est une conséquence des actes de l’ancien président : « d’abord il a commis un délit, avec mon enlèvement, et ensuite il ne s’est pas plié aux décisions de la justice ». Balda avance que Rafael Correa pourrait demander l’asile politique à la Belgique.

Au Nicaragua, la répression continue malgré la présence de la CIDH

La Une de La Prensa est édifiante : « Le Nicaragua continue à compter ses morts », le journal cite les chiffres de l’association nicaraguayenne pour les droits de l’homme : 309 personnes tuées dans le pays depuis le 19 avril. Dont 297 civils, parmi lesquels 70 ont reçu une balle dans la tête. Sur cette même Une, une « violente attaque dans la foule », La Prensa rapporte une manifestation à Trinidad au nord du pays, où « les paramilitaires et le régime de Daniel Ortega et Rosario Murillo ont semé la peur et l’angoisse, en arrêtant et en attaquant le peuple qui défend ses droits ». Une attaque qui a fait plusieurs blessés et un mort parmi les paramilitaires.

À son tour, El Nuevo Diariose penche sur les 158 personnes disparues : « plusieurs associations affirment qu’il existe des prisons clandestines ». Les familles des disparues sont désormais accompagnées par Antonia Urrejola, rapporteuse de la Commission interaméricaine des droits de l’homme. La CIDH a un mandat de six mois pour enquêter sur les violences dans ce pays.

Alors que le dialogue entre le gouvernement colombien et la guérilla de l’ELN a repris à La Havane depuis le début de la semaine, un massacre a eu lieu dans la province du Cauca dans le sud du pays.

« L’ELN serait responsable du massacre de sept personnes à Argelia, dans la région de Cauca », titre El Tiempo. « Les autorités ont retrouvé les corps avec des signes évidents de torture » et des sources militaires ont confirmé au journal que « deux des victimes étaient d’anciens membres de la guérilla des Farc. » El Tiempo précise qu’Argelia est située dans une région où les Farc et l’ELN se sont souvent affrontés pour le contrôle de la production de coca et du narcotrafic. D’où l’hypothèse d’un massacre perpétré par la guérilla de l’ELN. « Ce n’est pas facile de déterminer qui sont les responsables », confie le maire de la ville au journal Semana, selon qui des témoins ont vu et entendu des choses « mais ici les gens gardent tout pour eux et ne disent rien, ils ont trop peur des représailles. »

Il chantait la paix dans les années 1970, Victor Jara et sa guitare s’affichent à la Une de la presse chilienne.

L’auteur et chanteur victime du coup d’Etat au Chili avait été assassiné en 1973 et hier huit ex-militaires ont été condamnés. « Après 45 ans, des dizaines d’expertises, de déclarations et d’actions en justice, ce mardi marque une étape dans le jugement de ce cas le plus emblématique pour les droits de l’homme au Chili », analyse La Tercera.

Le journal Emol précise qu’ils sont « huit anciens militaires condamnés à 18 ans de prison pour le meurtre de Victor Jara ». Le jugement a mis en évidence que le chanteur et le gendarme Quiroga avaient été enlevés et séquestrés au stade de Santiago en septembre 1973, avec de nombreux autres prisonniers. Mais comme il s’agissait de personnalités connues, elles avaient été mises à part, puis torturées avant d’être tuées, respectivement, de 44 et 23 balles tirées par les militaires, raconte El Mercurio.Le journal précise que l’Etat est également condamné à indemniser les familles des victimes à hauteur de 1,37 million de dollars.

Enfin à la Une de la presse colombienne, des larmes et des adieux…

L’équipe nationale quitte le Mondial, après sa défaite contre l’Angleterre hier soir et toute la presse colombienne salut l’effort « jusqu’au dernier souffle » et remercie son équipe nationale. El Diario definit le match d’hier comme dramatique,

Et la Vanguardia ose le jeu de mots à la Une : « La Colombie éliminée par l’Angleterre à la roulette russe ». Le match s’est effectivement conclu au tir au but, mais « la sélection nationale a fait une très belle prestation dans ce mondial ». « Merci les gars », titre le journal !

« Soyez tranquille, la sélection colombienne a de l’avenir », titre El Espectador. Une presse colombienne décidément reconnaissante envers son équipe et déjà tournée vers la prochaine Coupe du monde en 2022.

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