Le parquet colombien a confirmé hier que les trois cadavres, retrouvés jeudi dernier dans une fosse commune non loin de la ville de Tumaco dans le sud du pays, étaient bien ceux de l’équipe d’El Comercio, rapporte El Espectador. « Après avoir reçu les résultats des tests ADN, le procureur en a informé les familles des victimes ».
Le quotidien rappelle que le journaliste Javier Ortega, le photographe Paul Rivas et leur chauffeur Efrain Segarra ont été enlevés le 26 mars par des dissidents de l’ex-guérilla des FARC alors qu’ils effectuaient un reportage à la frontière entre l’Équateur et la Colombie et qu’ils avaient les autorisations de l’armée pour se rendre dans cette zone en proie à la violence des trafiquants de drogues.
Le gouvernement colombien très critiqué pour sa gestion de l’affaire
« 91 jours de douleur, d’angoisse, de tristesse absolue et de consternation face aux informations contradictoires : les familles des journalistes d’El Comercio et de leur chauffeur ont vécu une attente insupportable, ont traversé l’enfer », fustige El Espectador pour qui le gouvernement n’a fait preuve d’aucune compassion à l’égard de ces familles ni n’a montré aucune implication sérieuse pour d’abord retrouver les journalistes enlevés, puis retrouver leurs corps et les coupables. « Le procureur a beau dire que l’enquête continue. Les familles, jusqu’ici, n’ont eu accès à aucun document de ce dossier ».
Dans un communiqué, les proches des trois victimes ont fait part de leur « profonde douleur et de leur consternation face à ce crime abjecte », écrit La Hora qui poursuit : « Les familles ont encore une fois souligné que l’enlèvement et l’assassinat des journalistes et de leur chauffeur ne devaient en aucun cas tomber dans l’oubli. 'Ces enlèvements et ces assassinats ne doivent pas faire partie d’une longue liste de crimes impunis. À tous les niveaux, les responsabilités doivent être clairement établies', ont-elles réclamé ». Le quotidien El Comercio, pour lequel travaillaient les trois victimes, annonce le retour des dépouilles pour 10 h demain matin. Et l’éditorialiste de conclure : « Que Javier, Paul et Efrain puissent enfin reposer en paix et que la vérité éclate ».
L’Argentine paralysée ce lundi par une grève générale
À l’appel de la principale centrale syndicale, la CGT, les travailleurs ont protesté ainsi contre la politique de rigueur budgétaire menée par le président Mauricio Macri et contre la conclusion d’un accord avec le Fonds monétaire international, note Pagina 12, mais comme le formule un salarié dans les colonnes du journal, « ce fut d’abord une grève pour pouvoir continuer à travailler ».
Le mouvement a été en tout cas très suivi. Pagina 12 parle même d’une « grève grandiose : les principales villes ont été quasi désertes. Pas de trains, pas d’autobus, pas de taxi, pas d’avions. Les écoles et une immense majorité des commerces sont restés fermés ». Et la forte mobilisation porte apparemment ses fruits. Puisque le ministre des Transports a convoqué pour ce vendredi une réunion avec le secteur de l’automobile, rapporte le journal Clarin qui constate : « Le gouvernement reprend le dialogue ».
Un autre candidat assassiné à 5 jours des élections générales au Mexique
À cinq jours du premier tour des élections générales au Mexique, un autre candidat a été assassiné. Emigidio Lopez Avendano était candidat aux élections municipales dans l’État d’Oaxaca, dans le sud du pays. Lui et quatre autres personnes ont été tués par balles alors qu’ils se rendaient en camion à un meeting de campagne, rapporte La Prensa.
Deux autres personnes ont été blessées au cours de cette attaque. Selon les informations des autorités locales, Emigidio Lopez appartenait à une communauté indigène. Il était partisan du candidat de gauche à la présidence mexicaine, Andrés Manuel López Obrador. Depuis le début de cette campagne électorale, plus d’une centaine d’élus et de candidats ont été assassinés au Mexique, rappelle le quotidien.
Le gouvernement chilien confirme le durcissement de sa politique migratoire par une nouvelle mesure
D’ici la fin de l’année, plus de 2 000 migrants clandestins seront expulsés, annonce El Telegrafo. « Le gouvernement de Sebastian Piñera a commencé ces expulsions vendredi dernier. Elles concernent dans un premier temps les migrants clandestins qui, après avoir purgé une peine de prison, n’ont pas été expulsés du pays. Dans un deuxième temps, les migrants actuellement incarcérés seront expulsés du Chili dès leur sortie de prison. Et enfin seront expulsés les migrants qui n’auront pas intégré le processus de régularisation. Ce programme a été lancé en avril dernier et dure jusqu’au 22 juillet. Plus de 140 000 étrangers se sont déjà inscrits, selon les précisions du ministère chilien de l’Intérieur ».