Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson
« Nos nations viennent de passer 10 ans difficiles », a reconnu Mike Pence à Quito. Cette remarque est d’ailleurs presque une litote tant le discours et la politique de l’ancien président Rafael Correa ont placé l’Équateur dans l’orbite chaviste.
Depuis l’élection de Lenin Moreno en avril dernier, les relations entre les deux pays se sont réchauffées. Le président équatorien a proposé aux États-Unis de rouvrir leur Bureau de coopération pour la sécurité à l’ambassade. Un geste qui devrait permettre l’organisation rapide de manoeuvres communes entre les forces armées des deux pays.
Washington a de surcroît promis des équipements aux militaires équatoriens aux prises avec les groupes dissidents des Farc à leur frontière nord, sans oublier une donation de trois millions d’euros pour lutter contre les organisations criminelles transnationales et le trafic de drogue.
Mike Pence a essayé d’enrôler l’Équateur dans sa croisade contre le président vénézuélien qui l’a d’ailleurs qualifié de « serpent venimeux ». Depuis un an, l’Équateur a peu à peu durci son discours contre Caracas, arrêtant notamment de financer la chaîne de télévision Telesur mais Quito a récemment déçu
Washington en s’abstenant lors d’un vote sur une résolution visant à expulser le Venezuela de l’Organisation des États américains.