Avec notre correspondant à Mexico, Patrick John Buffe
Dans l’après-midi déjà, une foule immense se pressait à l’entrée du stade Aztèque. Tous venaient assister au meeting de clôture de leur candidat. A 20h30, Andrés Manuel Lopez Obrador faisait une entrée triomphante dans un stade archiplein. Dès son arrivée, il était ovationné par plus de 80 000 sympathisants qui scandaient : « C’est un honneur d’être avec Obrador ».
Le candidat du parti de gauche Morena concluait ainsi sa troisième campagne électorale, après celles de 2006 et 2012 où la présidence lui avait échappé. Mais cette fois, il s’est déclaré confiant dans sa victoire, se basant sur les sondages et l’état d’esprit de la société.
Durant trois-quarts d’heure, il a passé en revue son programme de gouvernement qui doit permettre une quatrième transformation du pays. Transformation qu’il a qualifiée à la fois de pacifique, ordonnée, mais profonde et radicale. Elle signifiera la fin de l’ancien régime autoritaire et corrompu qui a gouverné le Mexique jusqu’à aujourd’hui. Il a d’ailleurs rappelé que sa priorité sera la lutte contre la corruption. Un fléau qu’il veut éradiquer, car à l’origine des inégalités sociales et économiques, ainsi que de l’insécurité et de la violence que connaît le pays.