Mexique: les policiers d'Ocampo arrêtés après l'assassinat d'un candidat à la mairie

Les autorités de l’État du Michoacán, considéré comme l’un des plus violents du pays, ont arrêté dimanche 24 juin l’ensemble des agents de la police municipale d’Ocampo, une petite localité où un candidat a été abattu jeudi 21 juin. Ils sont soupçonnés d’avoir un lien avec ce meurtre. La violence et la corruption sont omniprésentes dans la société mexicaine. Soit des thèmes au centre de la campagne présidentielle et dont se sont emparés les trois principaux candidats à l’élection présidentielle le dimanche 1er juillet. Près de 90 millions de Mexicains sont appelés à voter pour des élections générales : présidentielles, législatives et pour des postes locaux. Le tout ce dimanche 1er juillet.

L’histoire d'Ocampo, petite localité de 24 000 habitants, résume parfaitement les problématiques qui se posent aujourd’hui au Mexique. Jeudi 21 juin, Fernando Angeles, candidat à la mairie d’Ocampo, est abattu alors qu’il se rend à un acte de campagne. Une enquête est immédiatement ouverte.

Deux jours plus tard, la police de l’État du Michoacán procède à l’arrestation du chef de la police municipale d’Ocampo dans une opération qui provoque une confrontation entre la population, les autorités fédérales et la police municipale d’Ocampo. Celle-ci refuse que leur chef soit arrêté et transféré. Sous la pression, la police de l’État du Michoacán décide de quitter les lieux.

Le lendemain, un contingent encore plus important revient à Ocampo et procède à l’arrestation de l’ensemble des agents de la police municipale. Les trente policiers sont emmenés et interrogés, car ils sont tous soupçonnés d’avoir directement ou indirectement joué un rôle dans l’assassinat du candidat à la mairie d'Ocampo, Fernando Angeles. Les autorités fédérales n’évoquent pour l’instant qu’une éventuelle violation du code interne de la police, officiellement.

Cette affaire démontre la corruption et la violence endémique qui gangrènent le Mexique. Selon Etellekt, un cabinet de consultant spécialisé sur la violence, plus de 120 candidats ont été tués durant cette campagne électorale. Encore un record dont les Mexicains se seraient bien passés.

Partager :