Le gouvernement Ortega a invoqué des raisons « bureaucratiques » qui l'auraient empêché d'envoyer les invitations d'entrée aux divers organismes internationaux de défense des droits de l'homme.
Des raisons jugées « inacceptables » par José Pallais, ancien vice-chancelier, passé dans l'opposition, qui affirme que rédiger une invitation officielle prend littéralement quelques minutes, que ça ne nécessite aucun protocole administratif. C'est donc, selon lui, le signe manifeste d'un manque de volonté de la part du gouvernement.
« Retournez à votre bureau, rédigez les lettres, envoyez les invitations et amenez nous en une copie à la prochaine séance de dialogue mardi. » Voilà ce que l'ancien ambassadeur nicaraguayen aux Etats-Unis, lui aussi passé dans l'opposition, a lancé à l'actuel ministre des Affaires étrangères, Denis Moncada.
En plus de la preuve que les organismes internationaux ont bien été invités, les évêques, qui sont les médiateurs du conflit, attendront aussi un accusé de réception de leur part. Enième signe de la méfiance qui règne dans ces négociations.
Parmi d'autres, le Haut-Commissaire aux droits de l'homme à l'ONU ainsi que la Commission interaméricaine aux droits de l'homme ont dors et déjà manifesté leur intérêt à venir enquêter au Nicaragua. Ils n'attendent que le feu vert du gouvernement.