Avec notre correspondant dans la région, Patrick John Buffe
C'est une lueur d'espoir et un premier pas vers une sortie de crise. Le gouvernement du président Ortega et l'opposition, réunie au sein d'une « alliance civique », ont enfin réussi - non sans mal - à se mettre d'accord pour inviter la Commission interaméricaine des droits de l'homme, l'ONU et l'Union européenne à se rendre au Nicaragua. Et cela, pour que ces organisations viennent enquêter sur les actes de violence et la répression gouvernementale qui a entraîné la mort de plus de 160 personnes durant ces deux derniers mois.
Par ailleurs, dans les prochaines heures, une Commission spéciale sera constituée dans le cadre du dialogue national. Elle aura pour but de vérifier l'instauration d'un climat de paix et de sécurité sur tout le territoire national. Quant aux barricades et aux barrages routiers, les étudiants ont accepté de les démanteler, mais seulement lorsque la violence aura cessé. Suite à ce premier résultat, le dialogue se poursuivra ce samedi. A l'agenda des discussions : la démocratisation des institutions. Un thème fondamental, qui inclut notamment la convocation à des élections anticipées qui, en cas d'accord, pourraient avoir lieu le 29 mars de l'an prochain.
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