Si l’on s’en tient aux déclarations des représentants des différents secteurs de la société au Nicaragua, notamment des leaders paysans et étudiants, il y a peu de chance qu’à l’issue de cette reprise des discussions, les manifestations cessent et les barricades soient levées. L’opposition réclame toujours comme condition sine qua non le départ du président Daniel Ortega.
Une demande que le leader sandiniste n’est pas prêt d’accepter. Daniel Ortega, selon Medardo Mairena, un des leaders du mouvement paysan, aurait par contre accepté de convoquer des élections anticipées, mais sans quitter le pouvoir avant la tenue de ce scrutin. Une information confirmée par l’ambassade américaine qui assure qu’un fonctionnaire américain s’est réuni jeudi 14 mai avec Daniel Ortega.
Au lendemain d’une grève générale très suivie dans l’ensemble du pays au cours de laquelle 5 personnes ont perdu la vie lors d’affrontement avec les autorités, il semble peu probable que le gouvernement cède aux exigences de l’opposition.
C’est en tout cas ce qu’estiment les représentants de l'Alliance civique pour la justice et la démocratie, une plateforme regroupant les différents secteurs de l’opposition. La Conférence épiscopale nicaraguayenne, instigatrice de ce dialogue garde tout de même un certain espoir et compte bien proposer un plan de sortie de crise ce vendredi.