Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
C’est d’abord une enquête journalistique du Washington Post qui a émis les premiers doutes sur la gestion de la Fondation Trump. Dans la foulée, le ministère de la Justice de l’État de New York s’est intéressé à la gestion de la structure à but non lucratif de l’homme d’affaires devenu président pour aboutir à la conclusion qu’il y avait bien eu des « conduites illégales récurrentes ».
Selon la procureure générale, la Fondation Trump est essentiellement une coquille vide, avec un conseil d’administration où siègent les trois aînés de la famille, mais sans employés.
Aucun contrôle n’était fait sur l’utilisation des fonds qui ont alors servi à des règlements à l’amiable ou à des opérations de promotion au profit de Donald Trump ou encore, lors de la campagne présidentielle de 2016, à l’organisation de levée de fonds qui avaient davantage l’allure de meetings électoraux.
Si cette affaire semble pour le moment politiquement moins explosive que celle concernant la possible collusion avec la Russie, Donald Trump lui a donné un peu plus de visibilité. Réagissant quasi immédiatement sur Twitter, il a dénoncé une manœuvre de « démocrates miteux ».
La justice exige la dissolution de l’association, le remboursement de 2,8 millions de dollars, mais aussi des millions de dollars d’amendes pour les responsables.