Avec notre correspondant régional, Patrick John Buffe
Ce dimanche, les habitants de Managua ont été des milliers à se rendre en voitures, en camionnettes et en motos à Masaya, dans le but de montrer leur solidarité avec les manifestants de cette ville qui, samedi, avait été mise à feux et à sang par la police anti-émeute et des milices armées sandinistes.
Durant le parcours, les membres de cette immense caravane ont lancé des slogans contre Daniel Ortega et Rosario Murillo, le couple présidentiel dont ils demandent la démission.
Mais malgré une journée sans répression, l'incertitude prévaut toujours au Nicaragua. Car c'est ce lundi qu'expire le délai imparti par l'Eglise catholique au chef de l'Etat pour qu'il accepte de participer à un dialogue national.
Une médiation compromise
Le président Ortega n'a toujours pas réagi, mis à part le message qu'il a adressé samedi soir aux Nicaraguayens. Un message par lequel il prétendait « réitérer l'appel et l'engagement de mettre fin à la mort et à la destruction ».
Sans autre réponse de sa part, il est fort possible que l'Eglise catholique renonce à sa médiation dans cette crise qui risque de s'approfondir avec l'appel des manifestants à de nouvelles mobilisations.