« On va quitter la Syrie très vite », « vraiment très bientôt », « laissons les autres s'en occuper » a dit le président américain à plusieurs reprises au cours d'un discours dans l'Ohio. Une déclaration en complète contradiction avec ce qu'affirmait à la mi-janvier, son ex-secrétaire d'État. Dans un discours sur la stratégie américaine en Syrie, Rex Tillerson avait en effet affirmé que l'armée américaine, qui a déployé près de 2 000 hommes sur place, resterait pour contrer l'influence iranienne en Syrie et pour aider à chasser le président Bachar al-Assad.
Interrogée sur la portée des propos présidentiels, la porte-parole du département d'État, Heather Nauert, n'a pas été en mesure de préciser les intentions américaines.
La déclaration de Donald Trump contredit également les propos du nouveau secrétaire d'État américain, John Bolton, qu'il a nommé récemment. Ce dernier, ultra-conservateur, est l’un des très proches du président américain. Or pour John Bolton, contrer l'influence de l'Iran en Syrie est une obsession.
Ces propos du président sont également inaudibles, car Washington tente actuellement d'établir des bases dans le nord de la Syrie. Enfin, pas moins de quatre responsables des départements d'État, de la Défense et de la CIA se sont déclarés très surpris par les propos de Donald Trump.