Selon la presse américaine, les responsables de la Weinstein Company ont jeté l'éponge à travers un courrier adressé à leurs potentiels repreneurs, un groupe d'investisseurs menés par Maria Contreras-Sweet, une ex-membre de l'administration Obama.
Les deux parties, en négociation exclusive depuis janvier, auraient dû s'entendre sur une reprise à 500 millions de dollars. Mais aujourd'hui, annonce dans sa lettre la compagnie, les négociations sont terminées sans la signature d'un accord.
C'est qu'il y a deux semaines, la machine judiciaire s'est encore resserrée, cette fois sur le groupe.
Le procureur de l'État de New York a décidé de poursuivre le studio pour n'avoir pas su protéger ses employés du comportement de prédateur sexuel du producteur. Au fil d'une enquête, nourrie de nombreux témoignages, c'est tout un système qui est mis au jour. Un système où les employés sont tenus de se mettre au service du patron et de ses dérives, notamment en jouant aux rabatteurs de ses proies sexuelles.
Le procureur s'était prononcé pour que tout accord prévoie un dédommagement aux victimes de Harvey Weinstein et éloigne tous les responsables ayant couvert ses pratiques.
Des conditions qui ne doivent pas bloquer la reprise, avait alors dit le procureur. Peine perdue, ces nouvelles poursuites auront eu raison de la compagnie.