L’Equateur est entré dans l’ère du post-corréisme dimanche 4 février 2018. Une majorité des électeurs a voté contre la réélection indéfinie du chef de l’Etat, lors d’un référendum convoqué par le président Lenin Moreno. Ce résultat empêche de facto à son ancien allié et prédécesseur Rafael Correa de se représenter.
L’Equateur dit « Oui » titre le journal El Telegrafo. Un « oui pour la démocratie » selon le président Lenin Moreno qui s’est félicité du succès. Car une majorité d’Equatoriens a approuvé les 7 questions qui leur ont été posées. Il s’agit maintenant de mettre en œuvre ces réformes politiques. Et c’est là où le président aura besoin de l’Assemblée nationale qui doit voter les lois nécessaires afin que le « résultat des urnes se traduise concrètement en nouvelles règles de la vie politique ». Cette procédure prendra au moins 30 jours, selon le journal. En tout cas, les Equatoriens qui se sont déplacés hier portaient un espoir, continue le journal, un espoir de changement de la gestion de l’Etat, écrit El Universo.
Pour le Miami Herald, le principal changement, c’est le fait que l’ancien président Raffael Correa ne pourra plus briguer un nouveau mandat présidentiel. Le rejet de la possibilité de se faire réélire indéfiniment est un coup dur pour Correa, estime le journal chilien La Tercera. Il y a quelques jours, l’ancien président avait qualifié dans le même journal le référendum d’inconstitutionnel et dénoncé, un « coup d’Etat ».
Election présidentielle au Costa Rica
La presse latino-américaine se penche aussi sur l’élection présidentielle au Costa Rica. Le pasteur évangélique Fabricio Alvarado est arrivé en tête du premier tour, ce dimanche 4 février 2018. Il est suivi de l’ancien ministre Carlos Alvarado (sans lien de parenté avec Fabricio), du parti au pouvoir Action citoyenne (centre). Le second tour opposera deux candidats aux « profils très différents », écrit le journal La Nacion selon lequel le Costa Rica est un pays « divisé ».
Divisé surtout par la question du mariage gay, qui a dominé la campagne électorale et auquel le pasteur évangélique Fabricio Alvarado, arrivé en tête du premier tour, est opposé. « Le second tour sera une bataille entre les conservateurs et les milliennials », la génération Y, note pour sa part La Republica. Le quotidien de San José s’étonne que la question économique ait été reléguée au second plan car le pays se trouve au bord du gouffre financier avec notamment un déficit record.
Le journal rappelle également une autre réalité contraignante pour le nouveau président dont le nom sera donc connu à l’issu du second tour le 1er avril prochain. Il doit composer avec un parlement fragmenté dans lequel siègent au moins 7 partis. Ce qui réduit énormément la marge de manœuvre pour entamer des réformes, notamment en matière fiscale.
Nouvelle course aux armements ?
La nouvelle stratégie nucléaire américaine annoncée vendredi dernier inquiète certains journaux. « Va-t-elle relancer la course aux armements ? », se demande par exemple le journal canadien Le Devoir. Le magazine Time titre « Make America nuclear again » (Faisons de l’Amérique à nouveau une puissance nucléaire), une allusion au fameux slogan de Donald Trump « Make America great again ».
Le Devoir note que l’horloge de l’apocalypse des directeurs du « Bulletin of the Atomic Scientists » de l’Université de Chicago a été avancée de 30 secondes. Elle est désormais fixée à deux minutes avant minuit, l’heure de la fin du monde. « L’horloge conceptuelle n’a jamais autant surchauffé depuis 1953 », écrit le journal. Selon le politologue Jean-François Bélanger cité par le quotidien canadien, la nouvelle stratégie nucléaire illustre le désir de « changer de paradigme en envisageant l’utilisation de petites bombes nucléaires dans le cadre de conflits futurs. »
Le Super Bowl remporté par les Eagles de Philadelphie
Les passionnés du football américain ont assisté à un match qualifié d’historique par la presse : les Eagles de Philadelphie ont a battu les New England Patriots, champions en titre. « Une victoire délicieuse », se réjouit le Philadelphia Inquire. Après des décennies à tenter de conquérir le titre, c’est l’équipe donnée perdante qui a réussi. Les Eagles ont remporté le Superbowl. « Oui, vous pouvez lire et relire cette phrase autant que vous voulez, elle ne s’effacera plus jamais. Une nuit qui entrera dans les annales, écrit le journal. Une nuit qui sera encore évoquée dans des décennies, qui fera partie de ces conversations du genre : "et toi t’étais où pendant ce match ?" ». Et le Boston Globe, visiblement déçu, de conclure : « Difficile à croire mais les Patriots ont tout simplement perdu contre la meilleure équipe ».