Cette fois-ci, les jeux semblent faits. Rafael Correa et une vingtaine d'autres dirigeants et élus d'Alliance Pays ont quitté le parti. La fracture au sein du clan gouvernemental est donc officielle.
L'actuel président équatorien Lenin Moreno, que Rafael Correa avait lui-même lancé dans la course à la présidence pour lui succéder, est depuis tombé en disgrâce auprès de son ancien mentor. Car Lenin Moreno a eu l'idée d'organiser un référendum.
Le 4 février, les Equatoriens sont appelés aux urnes afin de se prononcer sur un amendement constitutionnel visant à supprimer le principe de réélection illimitée. Si le oui l’emporte, Rafael Correa n'aura plus aucun moyen de revenir au pouvoir.
Furieux contre son successeur, l'ex-chef de file de la gauche équatorienne avait donc annoncé vouloir créer sa propre formation politique, baptisée Révolution citoyenne, fidèle au leitmotiv des politiques socialistes qu'il avait mené lors de son passage au pouvoir. Mais ce mercredi 17 janvier, le Conseil national électoral a refusé l'enregistrement de ce nouveau parti pour « manquements légaux et règlementaires ».