Lenin Moreno applique « le programme d'austérité de l'opposition, et non le programme socialiste de la révolution citoyenne sur lequel il a fait campagne ».
L'annonce a été faite mardi 31 octobre lors d'une conférence de presse au siège de son parti, Alianza Païs.
L'actuel chef de l'Etat, en poste depuis 5 mois, était censé être l'héritier politique de Rafael Correa, à la tête de l'Equateur pendant 10 ans. Il devait incarné le visage du « changement dans la continuité » mais Lenin Moreno a très vite critiqué le bilan économique de son prédécesseur, n'a pas hésité à limoger certains de ses proches, accusés de corruption et a, en effet, tendu la main à l'opposition et au patronat, en rupture avec la ligne et le style de l'ex-président Correa.
La rupture définitive entre les deux hommes a eu lieu début octobre, quand le président Moreno a annoncé une consultation populaire pour supprimer une disposition qui aurait permis à Rafael Correa de se représenter à la présidentielle de 2021.
Le palais présidentiel dénonce aujourd'hui une exclusion « arbitraire ». Une exclusion qui signe de nouvelles divisions à venir et un possible repositionnement des membres du parti au pouvoir, et plus largement de la classe politique équatorienne.