avec notre correspondant à Quito, Eric Samson
Le vice-président équatorien supervisait notamment la politique économique et de la production, sans oublier la reconstruction des zones détruites lors du tremblement de terre d’avril 2016. C’est désormais terminé. Le chef de l’Etat lui reproche de manquer de loyauté. Glass a en effet rendue publique mercredi une lettre dans laquelle il accuse Lenin Moreno de trahir l’héritage du président sortant, Rafael Correa. Il a récidivé jeudi en conférence de presse.
« Avec ou sans fonctions spécifiques, je continuerai de travailler pour ma patrie avec le même enthousiasme et la même force, comme je l’ai fait toute ma vie, a assuré Jorge Glass. Je dois confesser que depuis hier mercredi, je me sens soulagé car, depuis deux mois, j’ai dû voir comment notre révolution commence à être démontée, ses idéaux, ses principes et ses valeurs. »
Jorge Glass aura en tout cas du temps pour se défendre. Ayant supervisé lors du mandat antérieur les secteurs stratégiques et notamment le secteur pétrolier largement gangréné par la corruption, son nom a été cité dans le cadre du scandale Odebrecht comme ayant demandé des pots-de-vin. Jorge Glass a nié toutes les accusations et reçu le soutien des partisans de l’ancien président Correa, notamment à l’Assemblée nationale.