A la Une: le processus de dialogue entre gouvernement et opposition du Venezuela

Le gouvernement vénézuélien et l’opposition avaient rendez-vous ce jeudi en République dominicaine pour reprendre le processus de dialogue suspendu en fin de semaine dernière pour trouver une issue à la crise économique, politique et sociale qui affecte gravement les Vénézuéliens.

« À Saint-Domingue tout est prêt pour recevoir les délégations », explique un porte-parole du ministère dominicain des Affaires étrangères en Une d’El Universal. « Mais à quelques heures de la rencontre, l’incertitude planait au-dessus de la table des pourparlers. Car l’opposition reproche au gouvernement de Nicolas Maduro de vouloir salir les négociations avec l’affaire Oscar Perez. »

Cet ancien membre de la police scientifique vénézuélienne avait survolé en juin dernier Caracas à bord d’un hélicoptère dérobé et lancé des grenades sur des bâtiments officiels, sans faire de victime. Lundi, il a été tué avec six autres personnes lors d’une opération des forces spéciales alors qu’il avait annoncé sur les réseaux sociaux vouloir se rendre. Dans une lettre, envoyée au président dominicain Danilo Medina, la coalition de l’opposition vénézuélienne, la MUD, qualifie la mort d’Oscar Perez d’« exécution extrajudiciaire » et exige des clarifications avant toute reprise de dialogue avec le gouvernement vénézuélien.

Ce que dit la lettre

« Au manque de transparence qui entourent cette affaire s’ajoute aujourd’hui un fait qui l’aggrave encore davantage, à savoir : le gouvernement, par la voix de son ministre de l’Intérieur et de la Justice, a accusé la délégation de la MUD d’avoir révélé le lieu où se trouvait (Oscar Perez, NDLR) lors de la dernière réunion (en République dominicaine avec le gouvernement vénézuélien, NDLR) », écrivent les signataires dans la lettre dont Tal Cual publie une copie. La MUD souligne qu’aucune réunion ne s’est tenue entre l’opposition et le gouvernement sans la présence des médiateurs internationaux.

« Nous refusons que le processus (de pourparlers) soit sali par des accusations irresponsables et entièrement fausses, proférées par un membre du gouvernement du Venezuela », soulignent les signataires. La MUD ne met pas un terme aux négociations. Mais elle estime que des accusations aussi graves mettent en péril la sérénité nécessaire à ce processus de pourparlers auquel l’opposition se dit par ailleurs toujours dédié.

L’insécurité au Mexique, thème dominant de la présidentielle

L’élection présidentielle mexicaine se tiendra en juillet. L’un des principaux sujets de la campagne électorale sera sans doute l’insécurité qui mine le pays. La perception de l’insécurité s’est détériorée au cours de l’année dernière, rapporte La Jornada. Selon une étude menée par l’Institut national stratégique, trois Mexicains sur quatre considèrent que leurs communes sont dangereuses.

Pour la plupart des personnes interrogées, les distributeurs bancaires représentent des lieux à haut risque. « Si la sensation de vulnérabilité face à l’insécurité est plus développée chez les femmes que chez les hommes, plus de 8 Mexicains sur dix ont décidé de modifier leurs habitudes quotidiennes afin de pouvoir protéger leurs familles », rapporte le quotidien.

Bolivie : les organisations civiles lancent ultimatum au président

En Bolivie aussi, on est préoccupé par la prochaine élection présidentielle. Celle-ci ne se tiendra que l’année prochaine, mais elle est déjà de toutes les conversations. Puisqu’il s’agit de savoir si Evo Morales, l’actuel chef de l’État bolivien, doit briguer un quatrième mandat ou pas. « Non », estiment désormais de nombreux Boliviens. Pourtant fin novembre, le tribunal constitutionnel bolivien a accordé au président le droit de se représenter alors que la Constitution de 2009 ne permet que deux mandats consécutifs et qu’en 2016 déjà, la population s’était prononcée, lors d’un référendum, majoritairement contre un mandat supplémentaire de son président. Pour ne rien arranger, le gouvernement Morales a promulgué fin décembre un nouveau code pénal qui suscite de vives critiques, car il fait craindre une restriction des libertés individuelles.

C’est pourquoi une partie de la population se mobilise et lance un ultimatum au chef de l’État. « Evo Morales doit en effet tenir un discours devant l’Assemblée législative lundi prochain », rappelle La Razon. Et « des organisations civiles de six départements boliviens réclament que le président profite de l’occasion pour retirer le nouveau Code pénal, annuler la décision du tribunal constitutionnel qui l’autorise à se représenter et qu’il respecte le vote populaire du référendum de 2016. Si le président ne se plie pas à ces exigences, les organisations menacent d’appeler à une grève générale et à une marche nationale vers La Paz, la capitale. »

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