Avec notre correspondant à Sao Paulo, Martin Bernard
Officiellement, il ne s’agit pas d’une épidémie. Mais la multiplication des cas mortels de fièvre jaune a mis la population sur ses gardes. Dans certains quartiers de Sao Paulo les files d’attente apparaissent dès le petit matin devant les postes de vaccinations.
A titre de prévention, les autorités veulent vacciner près de 20 millions de personnes, soit 10% de la population, et vont lancer une campagne officielle à partir du mois prochain.
Pour faire face à la demande, le gouvernement a décidé de fractionner les doses des vaccins et d’administrer seulement 20% de la dose habituelle.
« La stratégie, garantit le ministère brésilien de la Santé, a déjà été utilisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en République démocratique du Congo, où près de 8 millions de personnes ont été vaccinées en 15 jours. »
Ce n'est pas la première fois que le Brésil est aux prises avec une multiplication soudaine des cas de fièvre jaune : au début de l’an dernier, une épidémie avait entraîné la mort de 260 personnes.