Avec notre correspondant au Brésil, Martin Bernard
Au début, ils n’étaient que quelques milliers. Aujourd’hui, ils se comptent par millions. Il s’agit de moustiques porteurs d’une bactérie, la Wolbachia, qui permet de réduire la transmission du virus de la dengue, une maladie tropicale qui se répand d’ordinaire très vite dans les grands centres urbains.
Les recherches ont démarré il y a plusieurs années, mais cette fois, ce sont plus de 1 million et demi de moustiques porteurs de la bactérie qui ont été pulvérisés dans le quartier de l’île du Gouverneur, à Rio.
Les autorités sanitaires veulent rester vigilantes
L’espoir, c’est qu’en se reproduisant, les moustiques porteurs de cette bactérie ne transmettront plus aux humains des maladies comme la dengue, qui est la plus répandue au Brésil, mais aussi le chikungunya ou la fièvre zika, parfois responsables de malformations congénitales.
Après plusieurs épidémies mortelles, ces maladies paraissent déjà sur le déclin depuis plusieurs mois. Mais les autorités sanitaires ne veulent pas crier victoire trop vite, et appellent avant tout la population à rester vigilante face aux moustiques, qu’ils soient porteurs ou non de la nouvelle bactérie.
→ À (re)lire aussi : OX513A, le moustique OGM qui doit éradiquer l’Aedes Aegypti (autre technique pour éradiquer les moustiques infectés: le lâcher de moustiques génétiquement modifiés)