Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Le chef de la police de Téhéran, le général Hossein Rahimi, a affirmé que désormais « ceux qui ne respectent pas les codes islamiques » ne seront plus placés en centres de détention et n'auront pas de casier judiciaire.
« La police va leur donner des cours de formation. 7 900 personnes ont déjà suivi ces formations », a précisé le chef de la police de Téhéran qui a pris ses fonctions en août dernier.
Cette déclaration intervient alors que le prédécesseur du général Rahimi avait affirmé que 7 000 indicateurs en civil allaient patrouiller dans les rues de Téhéran pour lutter contre « l'immoralité », notamment le « mauvais port » du voile.
Le port du voile est obligatoire en Iran pour les femmes, qu'elles soient iraniennes ou étrangères, et quelle que soit leur confession, depuis la révolution islamique de 1979. Mais, ces dernières années, on a assisté à un relâchement de la tenue vestimentaire des femmes.
Dans les rues de la capitale et des grandes villes de province, on peut voir des femmes au volant ayant laissé tomber leur foulard sur les épaules. On peut également croiser des passantes portant des vestes ou des manteaux très courts et moulant avec des petits foulards qui laissent dépasser largement leur chevelure.