Le ministère de l'Intérieur saoudien est formel : les auteurs du kidnapping et du meurtre du cheikh Mohammed al-Jirani sont « un groupe terroriste organisé en relation avec l'Iran et qui bénéficie du soutien de Téhéran ».
Selon un communiqué, la dépouille a été retrouvée à Awamiya, dans l'est du pays, une région qui a été ces dernières années un foyer de la contestation menée par des membres de la minorité chiite. La découverte de son corps a eu lieu mardi 18 et des tests ADN ont confirmé son identité.
Cheikh Mohammed al-Jirani était un juge du département des Biens religieux chiite, alors que la communauté chiite présente en Arabie saoudite s'estime lésée et injustement traitée. Proche, au contraire, des autorités sunnites, il condamnait régulièrement les attaques contre les forces de sécurité et critiquait des religieux chiites saoudiens pour leurs liens présumés avec l'Iran et l'Irak.
Le cheikh contesté a été enlevé fin 2016. Il avait auparavant été la cible de plusieurs tentatives d’attentat. En 2011, sa maison et sa voiture avaient été incendiées et des membres de sa famille avaient miraculeusement échappé aux flammes. L’année suivante, sa maison avait de nouveau été attaquée par des hommes armés, qui n'avaient toutefois pas réussi à l'atteindre.